Sept choses que vous ne saviez probablement pas sur les migrants

Des personnes souffrent et meurent à nos frontières, arrêtons ça !

Montrez votre solidarité envers les réfugiés en signant cet appel à l’adresse des autorités belges et en arborant un picbadge "Welcome Refugees" sur votre photo de profil Facebook

Par Kristin Hulaas Sunde

1. Quelle est la différence entre un migrant et un réfugié ou un demandeur d’asile ?

Un réfugié a reçu l’autorisation de vivre dans un pays étranger car les autorités du sien ne peuvent ou ne veulent pas le protéger d’atteintes aux droits humains. Un demandeur d’asile a déposé une demande en vue de séjourner dans un pays étranger pour les mêmes raisons, mais n’a pas encore obtenu le statut de réfugié. De nombreuses personnes qui quittent leur pays, notamment celles et ceux qui risquent leur vie sur des embarcations de fortune pour gagner l’Europe, ne sont pas des migrants. Ce sont des réfugiés qui ont été contraints de quitter leur foyer par les bombardements et les persécutions. Ils ont droit à une protection à l’étranger aux termes du droit international. Mais comme l’ont montré plusieurs événements tragiques récents, il est presque impossible pour ces populations de traverser des frontières de manière sûre et légale et d’atteindre un pays où ils peuvent demander l’asile.

2. Quelle est la différence entre un immigrant et un migrant ?

Tous les immigrants sont des migrants, mais l’inverse n’est pas vrai. Pour compliquer encore les choses, il y a aussi des « émigrants ». Voici comment cela fonctionne : un migrant se déplace dans son propre pays, ou d’un pays à un autre, souvent pour trouver du travail ou rejoindre des membres de sa famille, à cause de la pauvreté ou d’une situation de crise. Si vous êtes originaire d’Italie et partez vivre en Espagne, alors vous devenez un émigrant en Italie et un immigrant en Espagne. Vous pouvez être qualifié de « migrant international » si vous êtes de nationalité étrangère ou né dans un autre pays. Les termes « immigrant » et « migrant » sont souvent employés de façon interchangeable et parfois confondus avec celui de « demandeur d’asile » (voir ci-après).

3. Combien de migrants y a-t-il dans le monde ?

En 2013, 232 millions de personnes vivaient en dehors de leur pays de naissance, et 700 millions avaient migré à l’intérieur de leur pays. Les principales routes migratoires sont les suivantes : du Mexique aux États-Unis (12,2 millions jusqu’à présent), de l’Ukraine à la Fédération de Russie (3,7 millions) et inversement (3,5 millions), et de l’Allemagne aux États-Unis (1,3 million). Dans le monde, 36 % des migrants se déplacent entre des pays du Sud, et 35 % de pays du Sud à des pays du Nord. Les migrants originaires de pays du Nord sont les plus heureux, selon un récent sondage mondial.

4. Et combien y en a-t-il là où je vis ?

La plupart des migrants internationaux vivent en Europe (72 millions), suivie par l’Asie (71 millions) et l’Amérique du Nord (53 millions). Il y a de grandes chances que vous surestimiez le nombre de migrants dans votre pays : un sondage mené dans 14 pays a montré que beaucoup de personnes pensent que les immigrants constituent une part bien plus importante de la population qu’en réalité. En Italie, par exemple, certaines personnes interrogées estimaient que 30 % des habitants étaient des immigrants, alors que le vrai chiffre est de 7 %.

5. L’immigration est-elle bonne ou mauvaise pour l’économie mondiale ?

Selon la Banque mondiale, les migrations internationales sont un facteur positif car les travailleurs peuvent se rendre dans des lieux où ils sont plus productifs. Le montant total de l’argent envoyé par les migrants dans les pays en développement dont ils sont originaires (les « transferts de fonds ») équivaut à trois fois celui que les États dépensent en aide au développement – il s’élevait à environ 404 milliards de dollars américains en 2013. Si l’on prend en compte l’argent que les migrants envoient chez eux dans des pays riches, ce chiffre monte à 542 milliards.

6. Qu’est-ce qu’Amnesty International a à dire au sujet des migrants ?

Les migrants sont souvent pris comme boucs émissaires par des responsables politiques ou certains médias qui les désignent comme des « clandestins », des « resquilleurs » – voire des « envahisseurs » – exploitant la générosité des pays d’accueil. Cela donne l’impression que les migrants n’ont aucun droit et conduit au racisme et à la discrimination. Nous voulons faire un sort à ces mythes et contribuer à protéger les migrants les plus vulnérables de l’exploitation et des abus commis par leurs employeurs, les trafiquants et les passeurs. Nous faisons actuellement pression sur les gouvernements pour qu’ils reconnaissent qu’un grand nombre de « migrants » sont en fait des réfugiés et ont donc droit à une protection. Pour mettre fin à la situation sans précédent que connaissent les réfugiés actuellement, nous demandons également aux États de proposer à ces personnes des moyens sûrs et légaux de trouver refuge.

7. Pouvez-vous citer des migrants célèbres ?

Il y en a des millions, mais en voici quelques-uns : le footballeur de Premier League britannique Didier Drogba (originaire de Côte d’Ivoire), l’actrice américaine Mila Kunis (d’origine ukrainienne), ou encore la première femme ministre de l’Éducation en France, Najat Vallaud-Belkacem (née au Maroc).
Sans oublier le migrant qui est probablement le plus célèbre du monde actuellement : le pape François (de nationalité argentine).

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