Hu Jia, défenseur des droits humains, ne participera pas aux Jeux Olympiques

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Trois ans et demi de prison pour Hu Jia

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Hu Jia a reçu le prix Sakharov pour la Libertés de pensée décerné depuis 20 ans par le Parlement européen ! En savoir plus

Hu Jia a été condamné jeudi 3 avril 2008 à trois ans et demi de prison pour « incitation à la subversion de l’Etat et du système socialiste » et à un an de privation de ses droits politiques.
Hu Jia avait plaidé non coupable : pour lui et pour Amnesty, il a exercé de manière pacifique son droit à la liberté d’expression, reconnu par l’article 35 de la Constitution chinoise et par les textes internationaux ratifiés par la Chine. L’agence de presse officielle chinoise Xinhua a indiqué que la Cour s’était montrée clémente car Hu Jia avait avoué ses « crimes » …
Les « crimes » de Hu Jia
Jugez donc : défenseur des droits humains, finaliste du prix Sakharov de la liberté de pensée 2007, Hu Jia a réalisé le documentaire « Prisonners in the Freedom City ». Assignés à résidence pendant plus de 200 jours, il a filmé son quotidien, les allers et venues des policiers chargés de sa surveillance et la filature de sa femme. Son avocat Li Fanping a indiqué que parmi les preuves retenues contre Hu Jia, figuraient des articles politiques écrits sur Internet et des interviews données aux médias étrangers. Li Fanping souhaite que son client fasse appel mais la décision revient à Hu Jia.
Des droits bafoués et un état de santé préoccupant
Son procès a eu lieu mardi 18 mars 2008 devant la première Cour intermédiaire de Pékin. Il n’aurait duré que 3 heures et demie. Il était assisté de son avocat Li Jinsong, qui n’a eu que trois jours pour préparer sa défense. Sans contact avec sa famille, il ne reçoit pas les soins médicaux nécessaires, en particulier un traitement qu’il doit impérativement suivre tous les jours pour une maladie du foie liée à son infection par le virus de l’hépatite B.
Les réactions des autorités chinoises
Interrogé par la presse internationale au sujet de Hu Jia, le Premier Ministre chinois Wen Jiabao a indiqué : « Concernant ce cas individuel, je peux vous assurer que la Chine est un pays de droit et que ce problème sera traité par la loi. » Il a également affirmé : « Ces soi-disant accusations selon laquelle la Chine arrête les dissidents avant les Jeux olympiques sont fausses ».

Les réactions de la communauté internationale

L’ambassadeur des Etats-Unis s’est dit consterné par le verdict.

Lundi 17 mars, la Présidence de l’Union Européenne avait fait une déclaration demandant la libération de Hu Jia. « L’UE estime que les accusations de "subversion" formulées à l’encontre de personnes ayant exprimé pacifiquement leurs opinions portent atteinte au droit à la liberté d’expression [...]" Lire l’intégralité de la déclaration : cliquez ici
Après le verdict, l’Union européenne a immédiatement demandé à Pékin la libération de Hu Jia. William Fingleton, porte-parole de la délégation de la Commission européenne en Chine, a affirmé : « Nous avons dit très clairement avant le procès qu’il n’aurait jamais dû être arrêté et qu’il devrait être libéré. Ceci reste notre position ».

Yang Chunlin, un autre militant des droits humains avait été condamné le 26 mars dernier à cinq ans de prison, également pour « incitation à la subversion du pouvoir d’État ».

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