« Dans la quarantaine de villes, communes et universités de Bruxelles et de Wallonie où le Marathon des lettres a notamment eu lieu, le nombre de lettres a doublé par rapport à l’année dernière. Au niveau belge, le nombre de lettres et de signatures récoltées pour chaque cas présenté dans le cadre de la campagne a également augmenté. Nous sommes très contents de ces résultats, qui témoignent de la volonté du public d’agir concrètement pour les droits contenus dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont nous avons célébré le 70e anniversaire le 10 décembre dernier », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
Cette année, le Marathon des lettres a mis en avant les cas de neuf femmes et groupes qui défendent les droits humains et qui, en raison de leur engagement et de leur genre, subissent harcèlement, intimidation, torture, emprisonnement, etc. Parmi elles, figurent notamment Nawal Benaissa, une militante marocaine plusieurs fois arrêtée de manière arbitraire et condamnée à une peine de 10 mois d’emprisonnement avec sursis en raison de son travail de campagne en faveur d’un changement pacifique dans la région du Rif ; Marielle Franco, militante brésilienne des droits humains abattue il y a dix mois, à qui Amnesty demande que justice soit rendue ; Atena Daemi, militante iranienne qui purge une peine de sept ans de prison pour avoir exprimé son opposition à la peine de mort ; etc.
« Ces lettres et ces pétitions sont un puissant message adressé aux autorités des pays concernés... et ça marche ! L’année dernière, Taner Kılıç, le président d’Amnesty Turquie, et Tadjadine Mahamat Babouri, un cybermilitant tchadien, tous deux injustement emprisonnés et défendus dans le cadre du Marathon des lettres 2017, ont ainsi été libérés », explique encore Philippe Hensmans.
Complément d’information
La première campagne internationale d’écriture de lettres d’Amnesty International a été organisée pour la première fois il y a 16 ans. Dans ce cadre, l’année dernière, au niveau mondial, ce ne sont plus de de 5 500 000 lettres, courriels, tweets et autres qui ont été rédigés en faveur des personnes dont les droits les plus fondamentaux sont bafoués et aux autorités afin de leur demander que soient protégé·e·s les défenseur·e·s des droits humains.