« En optant pour le respect du droit wallon, de la Position commune européenne et du Traité sur le commerce des armes, les formateurs du futur gouvernement ont fait un pas important dans le bon sens, mais des questions restent en suspens, comme celle de la transparence, notamment en ce qui concerne l’information portant sur les décisions prises en matière d’octroi des licences d’exportation », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
L’organisation approuve le fait que, enfin, le fonctionnement et la composition de la commission d’avis feront l’objet d’un arrêté du gouvernement, tel que cela est prévu dans le décret de 2012, et attend que la société civile soit associée à son l’élaboration, comme le prévoit par ailleurs la Déclaration de politique régionale. L’intention du futur gouvernement de jouer un rôle actif au Coarm constitue également un motif de satisfaction.
Amnesty International se félicite en outre de la volonté de rassembler rapidement « les parties prenantes afin d’établir un dialogue en toute transparence devant conduire à une vision à long terme de leurs activités » et « de les soutenir dans leur redéploiement et diversification ».
« Bien entendu, nous resterons vigilants pour que ces engagements soient respectés et que des pays responsables de violations massives des droits humains ou de crimes de guerre ne reçoivent plus d’armes wallonnes, mais, pour cela, plus de transparence est encore nécessaire. L’expérience récente des appels au Conseil d’État l’a montré à suffisance », conclut Philippe Hensmans.