Des centaines d’opposants politiques victimes de violences policières

À la suite des violences policières dont ont été victimes des centaines de partisans du Forum pour le changement démocratique (FDC), un parti d’opposition ougandais, à Kampala, la capitale, Muthoni Wanyeki, directrice régionale pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs à Amnesty International, a déclaré :

« Amnesty International est consternée d’apprendre que des partisans de l’opposition non armés ont été passés à tabac délibérément et sans raison, ce qui relève d’une pratique systématique et désormais bien connue de la police ougandaise. Frapper des personnes réunies pacifiquement est un traitement cruel, inhumain et dégradant aux termes du droit international, que l’Ouganda est tenu de respecter, et peut s’apparenter, dans les cas les plus graves, à un acte de torture. »

« Il faut que les autorités compétentes diligentent immédiatement une enquête indépendante, impartiale, efficace et transparente sur ces agissements. Dès lors qu’il existe suffisamment d’éléments recevables pour établir la responsabilité d’une personne, y compris au plus haut niveau de la chaîne de commandement, celle-ci doit être jugée, dans le respect des normes d’équité. »

Vendredi 15 juillet, la presse locale a retranscrit les propos de l’inspecteur général de la police, Kale Kayihura, qui estimait les passages à tabac justifiés étant donné que « les coups ne tuent pas ».

Sur des images et des enregistrements vidéo diffusés largement sur Internet, notamment par l’intermédiaire des réseaux sociaux, on voit des policiers en uniforme et des hommes en civil, certains sur des pick-up et d’autres à pied, fouetter des personnes sans discrimination au moyen de bâtons et de ce qui semble être des câbles électriques.

Ces événements ont eu lieu les 12 et 13 juillet ; des partisans du FDC s’étaient massés au bord de la route pour acclamer Kizza Besigye, candidat du parti à l’élection présidentielle de février, qui venait d’obtenir une libération sous caution dans le cadre de son procès pour trahison.

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