Opération Condor : le verdict est un grand pas en avant pour la justice

La condamnation d’un ancien dirigeant militaire argentin pour le rôle qu’il a joué dans des centaines de disparitions forcées dans le cadre d’une opération régionale des services de renseignement doit ouvrir la voie à d’autres enquêtes, afin que tous les responsables soient traduits en justice, a déclaré Amnesty International

Un tribunal de Buenos Aires a condamné l’ancien président de facto Reynaldo Bignone à 20 ans d’emprisonnement. Quatorze autres militaires ont également été condamnés à des peines d’emprisonnement.

«  C’est un jour de gloire pour l’Amérique du Sud. Le message crucial que contient ce verdict sans précédent est que la justice l’emportera toujours, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.

« Le verdict de ce 27 mai 2016 doit être le premier pas vers une justice véritable pour les nombreuses victimes de cette opération machiavélique, qui a laissé derrière elle une longue suite de souffrances et d’horreurs à travers toute l’Amérique latine. Les gouvernements des pays qui ont soutenu l’opération Condor, qu’ils aient joué un rôle direct ou indirect, doivent tout tenter pour que tous les responsables aient à répondre de leurs actes devant la justice, afin qu’aucun de ces crimes ne soit jamais commis à nouveau. »

L’opération Condor, un vaste plan coordonné de services de renseignement, a été lancée dans les années 1970 par les régimes militaires qui gouvernaient alors de facto l’Argentine, le Brésil, la Bolivie, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay. Il avait pour objectif le partage d’informations sur les activités des militants des droits sociaux et des opposants politiques ainsi que l’échange de prisonniers, hommes et femmes, dont un grand nombre ont été torturés et victimes de disparition forcée.

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