Manifestation pour un jeune artiste de cirque palestinien

Ce jeudi 10 mars à 11h, une cinquantaine de militants d’Amnesty International et des étudiants de l’École supérieure des arts du cirque de Bruxelles ont mené une action devant l’ambassade d’Israël à Bruxelles. Ils ont réclamé la libération de Mohammad Faisal Abu Sakha, un enseignant palestinien de 23 ans de l’École de cirque de Palestine détenu par l’armée israélienne depuis près de trois mois sans inculpation ni explication, et ont dénoncé les usages abusifs de la détention administrative. L’organisation de défense des droits humains a remis à cette occasion une pétition en faveur du jeune homme, laquelle a récolté plus de 10 000 signatures.

« Nous entendons faire savoir aux autorités israéliennes que le maintien en détention de Mohammad est tout à fait injustifié. Arrêté parce qu’il représentait soi-disant une menace pour la sécurité de la région, il n’a depuis lors été inculpé d’aucune une infraction dûment reconnue par la loi ; il doit être relâché ! », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

Afin de manifester leur soutien au jeune artiste palestinien, des étudiants de l’École supérieure des arts du cirque de Bruxelles se sont joints aux manifestants et ont proposé en solidarité quelques performances.

Outre la libération de Mohammad Faisal Abu Sakha, Amnesty International demande aux autorités israéliennes de libérer toutes les personnes placées en détention administrative sans inculpation et sans jugement et de respecter les droits de la défense des personnes sous le coup d’une détention administrative.

Complément d’information

Mohammad Faisal Abu Sakha est un enseignant palestinien de 23 ans de l’École de cirque de Palestine, détenu par l’armée israélienne depuis le 14 décembre sans inculpation ni explication. Fin décembre, l’armée israélienne l’a placé en détention administrative ; elle peut ainsi le détenir sans inculpation pour une durée indéterminée. Les autorités israéliennes ont recours de plus en plus fréquemment à la détention administrative depuis octobre dernier : plus de 580 Palestiniens étaient sous le coup d’une telle mesure à la fin de l’année 2015.

Depuis des années, la détention administrative – introduite soi-disant à titre exceptionnel pour les personnes qui représentent un danger extrême et imminent du point de vue de la sécurité – est utilisée en Israël en parallèle du système judiciaire pour arrêter, inculper et poursuivre des personnes soupçonnées d’infractions pénales, voire des personnes qui n’auraient jamais dû être arrêtées. Les détenus sont privés du droit de se défendre et de contester efficacement la légalité de leur détention, car les autorités cachent la majorité des éléments à charge à ces personnes et à leurs avocats. Les ordres de détention administrative peuvent être renouvelés indéfiniment.

Amnesty International considère les Palestiniens détenus dans ce cadre comme des prisonniers d’opinion, incarcérés uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits aux libertés d’expression et d’association.

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