Que faire en cas de viol ?

Je suis une victime de viol, que faire ?

Consulter un⋅e médecin

  • Se rendre dans le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) le plus proche
    de chez vous ( accueil 7j/7, 24h/24)
  • Consulter un⋅e médecin généraliste ou le service des urgences d’un hôpital.

Prendre contact avec des professionnel⋅les

Différentes options sont disponibles pour vous accompagner quels que soient vos questions et vos besoins.

  • SOS Viol est un lieu d’aide pour les victimes d’agression sexuelle quels que soient leur identité de genre et leur orientation sexuelles (soutien psychologique, accompagnement social, consultations juridiques).
    Permanence anonyme et gratuite : 0800 98 100.
    www.sosviol.be - info@sosviol.be
  • Pour un accompagnement sur le plan psychosocial, juridique et pratique (même sans avoir porté plainte à la police) : services d’aide aux victimes .
  • Après un dépôt de plainte, pour un accompagnement tout au long de la procédure judiciaire : Services d’accueil des victimes.
  • Pour un soutien moral, une aide dans vos démarches pratiques et administratives, des informations sur vos droits : Services d’assistance policière aux victimes (police locale et fédérale).

Plus d’infos -> ici.

Des faits anciens ou prescrits n’empêchent pas le soutien de professionnel⋅les.

En parler

  • Permanence téléphonique de SOS viol au 0800 98 100 du lundi au vendredi de 8h à 18h, appels confidentiels et gratuits.
  • Tchats en ligne

- Si tu as 16 ans ou plus tu peux tchatter avec des écoutant⋅es spécialisé⋅es de SOS Viol : Accessible le lundi et vendredi de 17h à 21h et le mercredi de 14h à 18h ; conversations confidentielles et gratuites.

- Si tu as moins de 18 ans, tu peux tchatter avec des écoutant⋅es spécialisé⋅es de Maintenant j’en parle : Accessible le lundi de 18h30 à 21h30 et du mardi au vendredi de 18h00 à 21h00 ; confidentiel et gratuit.

  • Espaces de parole et offres de suivi variées

Consultations sur rendez-vous à SOS Viol au 0800 98 100 (soutien psychologique, accompagnement social et informations juridiques).
www.sosviol.be — info@sosviol.be

Rue Coenraets, 23 – 1060 Saint-Gilles
Rue d’Albanie, 117 - 1060 Saint-Gilles
Rue de la Tour, 7 - 5000 Namur

Trouver et joindre un CPVS

Les CPVS (Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles) accueillent les victimes d’agression sexuelle pour des faits récents (moins d’un mois) et disposent d’une équipe pluridisciplinaire pour une prise en charge médicale, médico-légale, psychologique et judiciaire. Ils sont accessibles 24h/24, 7j/7, quel que soit le contexte de l’agression ou la situation de la victime.

Si la violence sexuelle a eu lieu il y a plus d’un mois, vous pouvez également contacter un CPVS pour obtenir un RDV et qu’ils puissent vous orienter au mieux vers les services d’assistance et de soins existants.

  • CPVS Bruxelles : 02 535 45 42, cpvs@stpierre-bru.be ; Rue Haute 320, 1000 Bruxelles.
  • CPVS Charleroi : 071 92 41 00, cpvs@chu-charleroi.be ; Chaussée de Bruxelles 100, 6042 Lodelinsart.
  • CPVS Liège : 04 323 93 11, cpvs@chu.ulg.ac.be ; Rue de Gaillarmont 600 (entrée par le service des urgences du site ND des Bruyères du CHU de Liège), 4032 Chênée.
  • CPVS Namur : 081 72 62 62, cpvs@chrsm.be ; Avenue Albert 1er 143, 5000 Namur.
  • ZSG Antwerpen : 03 436 80 50, zsg@uza.be ; UZA, Drie Eikenstraat 655, 2650 Edegem.
  • ZSG Leuven : 016 34 11 11, zsg@uzleuven.be ; Herestraat 49, 3000 Leuven.
  • ZSG Limburg : 089 80 81 00, zsglimburg@zol.be ; Synaps Park 2050/bus C, 3600 Genk.
  • ZSG Oost-Vlaanderen (Gent) : 09 332 80 80, zsg@uzgent.be ; Corneel Heymanslaan 10, 9000 Gent.
  • ZSG West-Vlaanderen (Roeselare) : 051 23 80 80, zsg@azdelta.be ; AZ Delta, campus Rumbeke, Deltalaan 1, 8800 Roeselare.

Un 10ème CPVS doit ouvrir prochainement ses portes à Arlon.

CPVS : Quels délais ?

  • Si la violence sexuelle a eu lieu il y a moins d’une semaine (et idéalement dans les 72h), en tant que victime, vous pouvez vous rendre dans un des CPVS, téléphoner ou envoyer un mail. Sur place, vous recevrez immédiatement les soins médicaux, médico-légaux et psychologiques nécessaires. Un éventuel dépôt de plainte peut se faire auprès de l’inspecteur·rice de mœurs de la police, au sein même du CPVS.
  • Si la violence sexuelle a eu lieu il y a plus d’une semaine mais moins d’un mois, en tant que victime, vous pouvez appeler ou envoyer un mail à un des CPVS pour fixer un rendez-vous. Les possibilités en termes de soins médicaux et psychologiques et d’enquête médico-légale au sein du CPVS seront examinées. Pour déposer une plainte, un rendez-vous peut être pris avec la police via le CPVS.
  • Si la violence sexuelle a eu lieu il y a plus d’un mois, en tant que victime, vous pouvez également appeler ou envoyer un mail pour obtenir un rendez-vous. Au cours de ce rendez-vous les possibilités en termes de soins médicaux et psychologiques seront examinées afin de pouvoir vous orienter au mieux vers les services d’assistance et de soins existants. Pour déposer une plainte, un rendez-vous peut être pris avec la police via le CPVS.

Porter plainte

Un acte de pénétration non consenti est un viol. Quel qu’il soit (pénétration orale, vaginale ou anale) et par quelque moyen que ce soit (pénis, doigts, objets etc), le viol est un crime grave puni par la loi. Une plainte peut être déposée :

  • au sein même d’un des différents Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS), auprès d’un·e inspecteur·rice de mœurs de la police, spécialement formé·e, pour des violences sexuelles datant de moins d’une semaine ; Si la violence sexuelle a eu lieu il y a plus d’une semaine, un rendez-vous pourra être pris avec la police via le CPVS pour déposer plainte.
  • au bureau de police le plus proche ;

Porter plainte est toujours une décision importante qui mérite réflexion et information.

Le dépôt de plainte donne lieu à l’établissement d’un procès-verbal dont vous pouvez obtenir une copie. Pour être informé·e des suites données à la plainte, il faut nécessairement remplir une déclaration de personne lésée. Celle-ci vous sera proposée après le dépôt de plainte.

Pour savoir précisément ce que dit la loi voir ici.

Il est possible de déposer plainte passé un certain délai après les faits.

Le CPVS dispose d’une unité médico-légale qui pourra procéder au constat de lésions et à la recherche de traces biologiques et à la récolte de preuves qui pourront être utilisées si la personne souhaite porter plainte et faire appel à la justice dans un second temps. Les échantillons prélevés peuvent être conservés pendant 6 mois au CPVS.

Il est sinon possible de se rendre chez un médecin ou dans un hôpital. Un certificat médical pourra vous être délivré et pourra être possiblement utilisé par la suite en cas de dépôt de plainte.

Dans toute la mesure du possible, après une agression sexuelle, il faut éviter de se laver et conserver le linge souillé dans un emballage en papier. Cela facilitera la recherche des preuves.

Prise en charge psychologique

Une prise en charge rapide peut également éviter l’installation d’une mémoire traumatique de l’événement. Un·e thérapeute formé·e à la thématique pour aidera à identifier le traumatisme et à le désamorcer patiemment. La mémoire traumatique émotionnelle deviendra ainsi une mémoire autobiographique consciente et contrôlable. Vous pouvez vous adresser à SOS Viol ou aux CPVS pour trouver un·e thérapeute formé·e.

Même si l’agression sexuelle a eu lieu il y a plusieurs années, il n’est jamais trop tard pour demander de l’aide. Il est toujours possible d’obtenir un soutien juridique, social et psychologique.

JE CONNAIS UNE VICTIME. QUE FAIRE ?

Le viol peut affecter de façon durable l’équilibre psychologique et physique d’une personne. La crainte des réactions de l’entourage ou des représailles de l’agresseur, la difficulté à réunir des preuves ou encore le poids d’une éventuelle procédure judiciaire peuvent compliquer toute prise de parole et de décision par la victime et renforcer ou créer un sentiment d’isolement. Pourtant, le fait d’en parler est important pour la victime, tout comme l’écoute et le soutien des proches.

La révélation des faits subis peut aussi s’avérer perturbante pour l’écoutant·e. Un soutien de SOS Viol est possible pour les proches au 0800 98 100

Écouter de façon attentive, c’est comprendre que la personne qui se confie a déjà surmonté beaucoup d’obstacles : la peur d’être jugé·e, de mal faire, des représailles, la honte, la culpabilité, etc.

Être entendu·e permet de réduire le sentiment de solitude et l’isolement ressenti. C’est la première étape indispensable à tout processus de reconstruction.

À privilégier : une parole respectueuse du rythme de la personne et une écoute bienveillante. Dire « je te crois », « tu n’es pas seul·e », « tu n’y es pour rien », « je peux t’aider ».

À éviter : banaliser ou minimiser les faits, juger ou douter de ce qui est confié, culpabiliser par des mots maladroits, chercher à (trop) savoir, être trop insistant·e dans les questions. Ces réactions peuvent heurter la victime et entraîner un refus de communiquer, un enfermement dans le silence.

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