Manifester son indignation en tant que mineur·e

On sait maintenant que des enfants et des adolescent·es peuvent lancer des mouvements mondiaux de contestation. Nous l’avons vu par exemple avec la jeune belge Adelaide Charlier ou encore avec la jeune suédoise Greta Thunberg, toutes deux activistes du climat. Nous l’avons aussi constaté avec les massives mobilisations qui ont pris place en 2019 et qui ont poursuivi le travail de ces lanceuses d’alerte afin d’interpeller l’opinion publique sur l’urgence climatique. Ce sont majoritairement des jeunes, y compris mineurs, qui ont délaissé l’école le temps d’une journée pour porter leurs revendications.

D’autres, par la force de leur témoignage et leur courage, ont su attirer l’attention pour parler de diverses causes touchant à nos droits humains fondamentaux. Nada Al Ahdal, petite fille yéménite de 11 ans qui dès 2013 se bat contre les mariages forcés ; Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix qui se fait connaître en publiant son journal sur le site de la BBC à tout juste 11 ans pour dénoncer les crimes des Talibans en Afghanistan ; ou encore en 2014, le jeune Asean Johnson qui a seulement 9 ans va prononcer un discours remarqué en faveur de l’éducation et de l’enseignement public lors d’une manifestation contre la fermeture de 50 écoles dans l’Illinois aux Etats-Unis.

Nous savons aussi que la parole ou le vécu d’un enfant touche particulièrement l’opinion publique et est mobilisatrice tant elle accroche aux tripes de ceux et celles qui la reçoivent.

Mais au-delà de l’écoute qu’on peut apporter à leurs luttes, nous voulons nous interroger sur la place qui leur est réellement faite dans l’espace public et sur la façon dont ils se positionnent par rapport aux grands enjeux de demain.

Quel espace reste-t-il pour l’indignation des enfants ? Quelle légitimité accorde-t-on à leur parole, à leur colère ? Pourquoi les manifestations en faveur du changement climatique et le soulèvement de ces centaines milliers d’adolescent·es provoquent-elles une telle haine dans l’opinion publique ? Comment sont perçues les luttes des enfants et des adolescent·e·s en faveur des droits humains ? Comment améliorer l’encadrement mais surtout la prise en compte de ces mouvements ? Quelles structures/organismes sont les mieux adaptés et les plus inclusifs pour recevoir et mettre en avant les luttes infantiles et adolescentes ?

Les intervenant·e·s :

Bernard De Vos est éducateur, islamologue et Délégué général de la communauté française aux droits de l’enfant. Le Délégué général de la Communauté française aux droits de l’enfant (DGDE) est une Institution publique indépendante dont la mission générale est de veiller à la sauvegarde des droits et des intérêts des enfants et à l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE).

Deux jeunes seront présent·e·s (notamment Rayan Zerten) pour dialoguer avec Bernard De Vos

Du 22 au 27 février, on se donne rendez- vous pour la toute première édition du Manifestival Amnesty International Belgique francophone afin d’explorer, ensemble, la notion de “manifester”. Que l’on veuille manifester ses opinions, sa voix, sa place, son/ses identités ou encore son indignation dans l’espace public, il semble de plus en plus difficile pour certain·e·s de faire corps avec les lieux de tous et de toutes.

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Mais qu’est-ce que l’espace public ? Ou plutôt “les” car, nous le verrons, ils sont divers ! C’est une notion transversale qui peut se penser en opposition avec l’espace privé, l’intimité. C’est dans ces lieux que nous faisons la publicité de ce que nous sommes, de ce que nous pensons, ou encore de ce que nous produisons. C’est enfin une réalité changeante qui impacte nos représentations, nos imaginaires, nos vies et nos combats.

Soit que nos libertés fondamentales sont entravées par la crise sanitaire et le confinement, soit parce qu’on est une femme ou que l’on s’identifie en tant que femme et que l’espace qui nous entoure est créateur d’inégalités, soit encore parce qu’on est une personne racisée et que l’on est à la fois silenciée et/ou essentialisée dans l’opinion. En bref, il n’est pas facile de (se) manifester dans l’espace public sans prendre un risque que celui-ci soit inconscient, calculé ou redouté !

Plusieurs intervenant·e·s aux trajectoires passionnantes se relaieront pour aborder quatre grandes thématiques. Un programme construit sur mesure pour parler à la jeunesse.

Parce que le Manifestival, c’est aussi un festival, nous aurons l’immense plaisir, à l’ouverture des festivités, d’accueillir la chanteuse Saskia pour un concert privé sur mesure. Pour la clôture, Anne-Sarah Nkuna Mayama, la jeune Youtubeuse engagée star des vidéos de TARMAC et de FREALLY donnera un live de questions/réponses sur Instagram !

Au programme :

  • 4 conférences digitales
  • 2 évènements inédits
  • 2 lieux : sur notre page Facebook @amnestybe et sur notre chaîne Youtube @amnestyBe
Ajouter à votre agenda DD/MM/YYYY 27/02/2021 15:00 27/02/2021 16:00 Europe/Brussels Manifester son indignation en tant que mineur·e On sait maintenant que des enfants et des adolescent·es peuvent lancer des mouvements mondiaux de contestation. Nous l’avons vu par exemple avec la jeune belge Adelaide Charlier ou encore avec la (…)
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