En baoulé, « zouglou » signifie « saleté, pourriture, tas d’ordures » à l’image de la promiscuité dans laquelle vivent les étudiants ivoiriens dans les campus à la fin des années 90. Leurs voix s’élèvent et passent par un rythme, une danse. Un groupe de musique estudiantin s’empare de cette révolte et écrit la toute première chanson de ce nouveau mouvement, le Zouglou. Selon le dicton ivoirien, « La bouche du zouglouman ne porte pas caleçon ». C’est-à-dire que toutes les vérités bonnes à dire doivent l’être. Ce qui fait de ce rythme, comme pour le reggae, une musique engagée, et souvent gênante pour les autorités.
Ce duo retrace le parcours d’un homme qui, dans son combat, emprunte à toute sa génération la force d’un rythme né pour et pendant la lutte. Face à un pouvoir dictatorial sourd, il chante, danse, parle et ironise. En zouglou, on libère la parole, on délie les langues et on tente de se libérer du joug du pouvoir avilissant. La pièce questionne cette nécessité et cette légitimité de la révolte pour une justice sociale et une société égalitaire. Cette chorégraphie imprégnée de mouvements d’imploration et de contestation se nourrit de l’histoire et de la gestuelle du Zouglou, mais également de celles des différentes révolutions dans le monde. Partout où il y a revendications populaires, il y a Zouglou.
Partout où il y a Zouglou, il y a révolte. Partout où il y a révolte, il y un désir de changer les choses, de réinventer le monde. Gbêh est mieux que drap !*
Une aînée me disait : « Il faut qu’il y ait espoir de changement, sinon l’action de révolte n’a plus de sens ». Hippolyte Bohouo
* la vérité vaut mieux que la honte
Dès 14 ans – Durée : 1h
Prévente : 15€ / 14€ (senior, chômeur)
Le jour même : 17€
15-25 ans : 1€ (réservation par tél 48h avant max)
Article 27 : 1.25€ – PASS 3 CC : 1€
Réserver en ligne (paiement sécurisé)
Par téléphone au 081/51 06 36
Par mail via info@ecrin.be
Conception, chorégraphie et interprétation : Hippolyte Bohouo
Scénographie : Johanna Daenen
Chant : Maatrix Ebonga (Ange Deroux)
Collaboration à la dramaturgie : Fanny Brouyaux
Regard extérieur : Serge Aimé Coulibaly
Aide à la mise en scène : Charlotte Fischer
Création musicale : Manou Gallo et Mick Lemaire
Création lumière : Jody de Neef
Régie lumière : Irina Reinke
Régie son : Brice Tellier
Coproduction : Charleroi Danse et Le 140
Ce spectacle est organisé dans le cadre de la journée internationale des droits humains.
En partenariat avec le Groupe Amnesty