Aung San Suu Kyi est libre ! Mais des milliers d’autres opposants croupissent en prison...

Aung San Suu Kyi
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Dernières informations NOVEMBRE 2010

Selon plusieurs sources non officielles, la Prix Nobel de la Paix et opposante birmane Aung San Suu Kyi devrait être libérée le 13 novembre 2010 .
La libération d’Aung San Suu Kyi est attendue de tous et aura une portée considérable.
Toutefois, il est à craindre que sa liberté de mouvement et de parole soit limitée et qu’elle ne suffise pas à garantir une avancée démocratique significative dans le pays.
Le principal parti d’opposition qu’elle dirige, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), a été officiellement dissous, pour n’avoir pas voulu cautionner le processus électoral du 7 novembre 2010.

A ce jour, 2200 prisonniers politiques, membres de la LND et dirigeants ethniques, croupissent toujours dans les geôles birmanes en vertu de lois iniques.
Le pouvoir militaire birman espère, en échange de sa libération, un apaisement de la pression internationale et une acceptation du résultat des élections.

Aung San Suu Kyi

informations septembre 2009

Le 11 août 2009, Aung San Suu Kyi a été condamnée à 3 ans de prison, peine immédiatement commuée sur ordre de la junte à 18 mois d’assignation à résidence. Amnesty International affirme que cette peine prononcée à l’issue d’un show juridique et politique est « honteuse ». Elle ne doit pas être considérée comme clémente par la communauté internationale. Nous appelons l’ONU et l’ASEAN à continuer d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle d’Aung San Suu Kyi, comme le feront les militants d’Amnesty International.

Aung San Suu Kyi a fait appel de la sanction prononcée contre elle, appel qui sera entendu par la Cour compétente le 2 octobre. Le 27 septembre, dans un souci de coopération et d’amélioration de la situation économique du pays, Aung San Suu Kyi a adressé une lettre aux autorités afin de leur proposer une rencontre pour trouver des solutions qui pourraient mettre fin aux sanctions prononcées entre autres par l’Union européenne et les Etats Unis.

Historique

Le parti de Daw Aung San Suu Kyi a remporté les élections générales au Myanmar en 1990. Mais, loin de pouvoir remplir ses fonctions de dirigeante nationale, elle a été placée en résidence surveillée par les autorités militaires et se trouve encore aujourd’hui dans cette situation.

Âgée de soixante-deux ans, Aung San Suu Kyi est secrétaire générale et cofondatrice du principal parti d’opposition du Myanmar, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD). Elle a été placée en résidence surveillée pour la première fois en juillet 1989 après la répression brutale des manifestations de 1988, favorables à la démocratie. Un an après, son parti a remporté les élections à une majorité écrasante. Mais les militaires qui détiennent le pouvoir ont annulé les élections et ont continué à priver Aung San Suu Kyi de sa liberté.

Aung San Suu Kyi n’est généralement pas autorisée à recevoir des visiteurs. Maintenue dans un isolement croissant, elle ne peut recevoir que de rares visites de son médecin. L’ordonnance de détention la concernant arrive à échéance le 27 mai 2008.

Elle a été privée de liberté à maintes reprises depuis 1989, se voyant imposer de longues phases de détention non officielle, d’assignation à domicile en vertu des lois relatives à la détention administrative et d’entraves à son droit de circuler librement. Sa période de détention la plus récente se poursuit depuis le 30 mai 2003, après une attaque violente lancée contre un groupe de membres de la NLD dont elle faisait partie lors d’un voyage dans le nord du Myanmar. Cette attaque aurait été menée avec la participation d’agents de l’État et d’organisations civiles soutenues par l’État. À ce jour, elle n’a pas fait l’objet d’une enquête indépendante.

Une embuscade avait été tendue de nuit sur la route empruntée par Aung San Suu Kyi et son entourage, entre deux villages proches de Depeyin, dans une partie isolée de la division de Sagaing. Le convoi a été la cible d’une attaque violente et bien organisée. Des hommes armés de bambous taillés en pointe, de barres de fer et de pierres ont attaqué les véhicules, ont forcé les passagers à sortir des voitures et leur ont assené des coups répétés sur la tête et le corps.

Des membres du mouvement des jeunes de la NLD et d’autres militants se sont efforcés de protéger les dirigeants, parmi lesquels figuraient Aung San Suu Kyi et le vice-président de la NLD, U Tin Oo. Quatre personnes au moins ont été tuées. Les blessés, parfois gravement atteints, ont été extrêmement nombreux. Aung San Suu Kyi et les membres de son escorte sont parvenus à s’enfuir mais, peu de temps après, ils ont été arrêtés et placés en détention au secret.

Après cet épisode, les autorités ont affirmé qu’Aung San Suu Kyi était maintenue en détention pour assurer sa protection et que les mesures prises contre les dirigeants détenus seraient levées dès que la situation serait normalisée. En juillet 2003, les autorités ont promis qu’elle serait libérée « le moment venu » et ont affirmé attendre une « diminution des tensions ». En août 2003, elles ont fait la déclaration suivante : « Ne parlons pas de détention… Nous ne nourrissons aucune espèce d’animosité à l’égard d’Aung San Suu Kyi. C’est pourquoi nous n’avons engagé aucune action judiciaire contre elle ou son parti. »

Après avoir été maintenue au secret dans un camp de l’armée, Aung San Suu Kyi a été transférée dans sa propre maison en septembre 2003 et s’est trouvée placée de fait en résidence surveillée. En novembre 2003, les autorités ont rendu une ordonnance de détention pour une durée d’un an en vertu d’une loi relative à la détention administrative. Cette ordonnance a été renouvelée par la suite de manière systématique.

Aung San Suu Kyi avait auparavant été assignée à domicile en raison de son rôle de dirigeante de l’opposition entre 1989 et 1995 et de 2000 à 2002. Au cours de ces périodes, les autorités ont modifié deux fois la législation en vertu de laquelle elle est privée de liberté, pour que la durée de cette détention sans inculpation ni jugement puisse être prolongée.

Même lorsqu’elle n’était pas officiellement assignée à domicile, Aung San Suu Kyi n’a cessé de subir des limitations de sa liberté de mouvement. Les autorités bloquaient les routes, appréhendaient souvent ceux qui cherchaient à la rencontrer et ne permettaient pas aux membres de sa famille de venir dans le pays pour lui rendre visite. Il lui a ainsi été impossible de revoir son mari grièvement malade.

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