20 ans de discriminations pour les Palestiniens d’Hébron

Vendredi 26 février, des habitants et militants palestiniens de la ville d’Hébron en Cisjordanie occupée organisent des manifestations pour marquer les 22 ans de la fermeture par les autorités israéliennes de la rue Shuhada, jadis l’artère commerçante de la ville. Ils manifestent contre les colonies israéliennes illégales et exigent la levée des restrictions imposées à la liberté de circuler, qui ne s’appliquent qu’aux Palestiniens et pas aux colons israéliens.

À la suite de la recrudescence des violences contre les civils à Hébron et en Cisjordanie occupée en octobre 2015, l’armée israélienne a intensifié ces restrictions en vigueur de longue date, déclarant « zone militaire fermée » des quartiers de la Vieille ville d’Hébron et en interdisant l’accès aux Palestiniens qui habitent dans d’autres quartiers de la ville, ainsi qu’aux défenseurs des droits humains. Par ailleurs, on constate une multiplication des attaques imputables aux forces israéliennes et aux colons visant les défenseurs des droits humains – Palestiniens, Israéliens et étrangers – dans la Vieille ville et aux alentours.

« Depuis plus de 20 ans, les autorités israéliennes imposent des restrictions sévères et discriminatoires aux habitants palestiniens de la Vieille ville d’Hébron. Les nouvelles mesures aggravent ces violations et renforcent la sanction collective infligée à des dizaines de milliers de Palestiniens, en violation du droit international. Les autorités israéliennes doivent cesser d’appliquer les mesures qui sanctionnent collectivement les Palestiniens à Hébron, et lever les restrictions arbitraires et discriminatoires en vigueur depuis octobre, a déclaré Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

« Rien ne peut justifier les attaques délibérées contre des civils. Toutefois, les restrictions arbitraires de la liberté de mouvement, le recours inutile à la force meurtrière, ainsi que l’arrestation, la détention et le harcèlement visant des défenseurs des droits humains, ne sont pas des mesures légitimes de sécurité. En interdisant aux habitants d’Hébron l’accès à certains quartiers de la ville uniquement parce qu’ils sont Palestiniens, tandis que les colons israéliens se déplacent librement et que les colonies illégales grandissent, les autorités israéliennes bafouent le droit international et perpétuent le cycle des violations des droits humains."

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