« Nous nous félicitons du renouvellement de la mission d’établissement des faits et du mandat du Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour deux années supplémentaires. Alors que le peuple vénézuélien traverse une crise des droits humains sans fin, la décision prise vendredi 11 octobre par le Conseil des droits de l’homme contribue à ramener l’attention du monde sur les souffrances des victimes et sur leur combat légitime pour la justice. », a réagi Ana Piquer, directrice du programme Amériques à Amnesty International.
« Ce renouvellement fait suite à une augmentation sans précédent des détentions arbitraires pour motifs politiques, notamment de mineur·e·s et de personnes handicapées, des exécutions illégales, des signalements crédibles de torture, des disparitions forcées, des attaques généralisées contre la société civile et des violations flagrantes des garanties d’un procès équitable. Ces crimes et violations ne sont pas des événements nouveaux ou isolés, mais confirment au contraire les conclusions récentes de la mission d’établissement des faits, selon lesquelles il existe des " raisons de penser que le crime de persécution pour des motifs d’ordre politique a été commis " au cours de l’année écoulée. Dans ce contexte, il est encourageant de constater que le monde a pris note du coût humain de l’exercice des droits civils et politiques au Venezuela, et a veillé à ce que le Conseil maintienne son suivi et son attachement à l’obligation de rendre des comptes, à l’approche d’une nouvelle période électorale en 2025. »
« Nous espérons que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme fournira une protection aux courageux défenseur·e·s des droits humains dans le pays, dont le travail et les droits fondamentaux sont de plus en plus menacés. En attendant, nous comptons sur la mission d’établissement des faits pour continuer à mener des enquêtes cruciales en vue de garantir un jour la justice pour les victimes et l’obligation de rendre des comptes pour les auteurs. Nous sommes convaincus que les mécanismes de la justice internationale, notamment le Bureau du procureur de la Cour pénale internationale, prendront note des conclusions de la mission d’établissement des faits et accélèreront leurs enquêtes. Alors que le gouvernement de Nicolas Maduro renforce sa politique de répression et de persécution, le travail de la mission d’établissement des faits donne de l’espoir à des milliers de victimes et indique aux responsables présumés que des éléments établissant leurs actes sont actuellement recueillis et partagés avec le monde entier. »