« Alors que le génocide envers la population palestienienne de Gaza s’accélère, l’accord conclu par le gouvernement est bienvenu, particulièrement en ce qui concerne le volet humanitaire et la volonté de répondre à l’initiative des Pays-Bas de procéder à un examen du respect par Israël de l’article 2 de l’accord d’association Union européenne-Israël portant sur le respect des droits humains, explique Carine Thibaut, directrice de la section belge francophone d’Amnesty International.
« Compte tenu du caractère gravissime de la situation et de l’obligation des États de prévenir et de réprimer le génocide, il est cependant urgent que la Belgique aille plus loin et en fasse plus. Il est ainsi du devoir de notre pays d’interdire le commerce et les investissements dans les colonies israéliennes illégales au regard du droit international dans le territoire palestinien occupé. »
De la même manière, il est essentiel que les consultations prévues entre l’autorité fédérale et les régions aboutissent à une interdiction totale des exportations et du transit d’armes à destination d’Israël. Amnesty International appelle également la Belgique à faire preuve d’initiative et de proactivité vis-à-vis des autres États membres afin qu’un embargo sur les armes à destination d’Israël soit décidé au niveau européen.
« Face à cette immense tragédie qui s’est encore empirée ces dernières semaines, il n’est pas trop tard pour jouer un rôle de premier plan à la hauteur des valeurs de respect des droits humains dont se targue la Belgique. La survie et l’avenir de la population gazaouie en dépendent », conclut Carine Thibaut.