Afghanistan. Amnesty International demande la libération du journaliste Sayed Perwiz Kambakhsh

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ÉFAI

Sayed Perwiz Kambakhsh devrait être libéré immédiatement étant donné que la reconnaissance de sa culpabilité et la peine prononcée contre lui ne reposent sur aucun fondement légal, a déclaré Amnesty International ce mardi 21 octobre, en réaction à l’annonce de l’annulation de sa condamnation à mort par une cour d’appel afghane.

Cet homme avait été arrêté le 27 octobre 2007 parce qu’il était soupçonné d’avoir téléchargé sur Internet des documents analysant le rôle des femmes dans l’islam, d’y avoir ajouté des commentaires et de les avoir distribués à l’université de Balkh. Il avait nié toutes ces accusations, affirmant qu’on l’avait contraint à avouer .

Le 22 janvier 2008, Sayed Perwiz Kambakhsh avait été condamné à mort pour blasphème par un tribunal de première instance de la ville de Mazar-e-Charif, dans le nord du pays, à l’issue d’un procès considéré comme inéquitable par Amnesty International.

L’organisation exhorte le président Hamid Karzaï et les autorités afghanes à libérer Sayed Perwiz Kambakhsh, sur lequel pèse toujours une peine de vingt ans de réclusion pour une infraction qui, aux termes de l’article 347 du Code pénal afghan, est normalement passible d’une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement.

La condamnation et la peine qui a été prononcée contre Sayed Perwiz Kambakhsh ne reposent sur aucun fondement légal, a déclaré Sam Zarifi, directeur d’Amnesty International pour l’Asie. Le fait que cet homme ne soit plus condamné à mort constitue, bien entendu, un pas en avant mais il faudrait aussi qu’il soit libéré sur-le-champ.

L’organisation a également appelé le président Hamid Karzaï à réinstaurer sans délai un moratoire sur toutes les exécutions en Afghanistan en vue, à terme, d’abolir complètement la peine capitale.

Complément d’information

On estime qu’entre 70 et 110 prisonniers sont encore sous le coup d’une condamnation à mort en Afghanistan. Ceci en dépit de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies, le 18 décembre 2007, d’une résolution appelant à un moratoire mondial sur le recours à la peine de mort, et dans un contexte où 135 pays au total ont aboli ce châtiment en droit ou en pratique.

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