« Ces attaques répréhensibles contre des écoles mettent en évidence la violence à laquelle les Afghan·e·s continuent à être confrontés au quotidien. Elles montrent aussi que les talibans, en tant qu’autorités de facto, négligent la protection des civil·e·s, en particulier ceux qui sont issus de groupes ethniques et religieux minoritaires. Ces homicides sont absolument inacceptables et doivent être condamnés.
« Il est crucial que les autorités de fait diligentent une enquête approfondie sur ces attaques, qui doit être conforme au droit international et aux normes associées. Toute personne soupçonnée d’être pénalement responsable de ces attaques odieuses doit être traduite en justice dans le cadre d’une procédure équitable, devant une juridiction ordinaire civile et sans que la peine de mort ne soit requise.
« Amnesty International condamne aussi fermement le fait que les talibans aient recouru à la violence afin d’empêcher les médias de couvrir ces événements. Les journalistes afghans doivent pouvoir faire leur travail sans crainte de représailles », a déclaré Samira Hamidi, chargée d’action sur l’Asie du Sud à Amnesty International.
Complément d’information
Plusieurs bombes ayant explosé mardi 19 avril au lycée Abdul Rahim Shaheed et près du centre éducatif Mumtaz, tous deux situés dans le quartier majoritairement chiite hazara de Dasht e Barchi, dans l’ouest de Kaboul, ont tué six personnes et en ont blessé au moins 11 autres.
Selon les informations relayées par les médias [1], ce bilan va certainement s’alourdir.
Amnesty International a précédemment fait état d’homicides ciblés au sein de la communauté hazara après que les talibans ont saisi le pouvoir en Afghanistan en 2021.