« Amnesty International exprime ses plus sincères condoléances aux familles ayant perdu des proches lors de ce séisme ravageur, a déclaré Zaman Sultani, chercheur sur l’Asie du Sud à Amnesty International.
« La population en Afghanistan souffre déjà des répercussions de la crise économique sévère et de plusieurs années de conflit. À l’approche des mois d’hiver, Amnesty International appelle les autorités de facto et la communauté internationale à mobiliser immédiatement des ressources pour faciliter l’accès au logement, à une alimentation suffisante, à l’eau potable, à des installations sanitaires sûres et à des soins de santé »
« Elle demande aux autorités talibanes de facto de répondre aux besoins immédiats et essentiels des populations touchées et de veiller à ce que les opérations de sauvetage et de secours soient menées sans discrimination et dans le respect des normes internationales relatives aux droits humains. Il est crucial que toute l’aide réponde aux besoins des groupes les plus vulnérables qui sont en butte à des difficultés accrues dans les situations de crise, notamment les femmes, les enfants, les personnes âgées ou porteuses de handicaps.
« La population en Afghanistan souffre déjà des répercussions de la crise économique sévère et de plusieurs années de conflit. À l’approche des mois d’hiver, Amnesty International appelle les autorités de facto et la communauté internationale à mobiliser immédiatement des ressources pour faciliter l’accès au logement, à une alimentation suffisante, à l’eau potable, à des installations sanitaires sûres et à des soins de santé, alors que des milliers de familles sont confrontées à un avenir incertain, leurs maisons ayant été détruites par le tremblement de terre. Les autorités de facto doivent aussi garantir aux agences humanitaires un accès libre et sûr aux régions touchées. »
Complément d’information
Le 8 octobre, un fort tremblement de terre a frappé la province de Hérat, dans l’ouest de l’Afghanistan. Il s’agit de l’un des séismes les plus meurtriers du monde cette année, avec plus de 2 400 morts [1] selon les autorités talibanes de facto, plus de 1 000 morts [2] et plus de 1 600 blessés d’après les chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) en Afghanistan dimanche 8 octobre.
Le système de santé afghan, qui repose presque entièrement sur l’aide étrangère, a subi des coupes sombres au cours des deux années qui ont suivi la prise du pouvoir par les talibans et l’interruption d’une grande partie de l’aide internationale. Les opérations de secours peuvent aussi être impactées par l’interdiction [3] faite aux femmes afghanes de travailler pour l’ONU et pour les ONG en Afghanistan.