Réagissant à ces menaces, Zaman Sultani, chargé de recherche sur l’Asie du Sud à Amnesty International, a déclaré :
« Ces menaces témoignent d’un terrifiant mépris pour la vie humaine. Alors qu’ils affirment vouloir la paix, les talibans menacent de perpétrer des crimes de guerre en attaquant des civils lors de réunions électorales.
« Les autorités afghanes ont la responsabilité de protéger les civils durant la période de la campagne électorale. Les droits des Afghans à la liberté de réunion pacifique, à la liberté d’association et à la liberté d’expression doivent être respectés et protégés. »
Complément d’information
L’Afghanistan est entré dans sa deuxième semaine de campagne électorale pour l’élection présidentielle du mois prochain.
Dans une déclaration publiée sur leur site « La voix du djihad », les talibans demandent aux Afghans de boycotter les réunions électorales et menacent de commettre des violences.
« La campagne pour l’imposture que représente cette élection théâtrale bat son plein, et des rassemblements sont organisés, mais les moudjahidines de l’émirat islamique vont y faire barrage. Pour éviter que nos compatriotes ne subissent des pertes, Dieu nous en préserve, ils doivent éviter les réunions et rassemblements qui pourraient devenir des cibles potentielles », menacent-ils dans cette déclaration.
En juillet, plus de 1 500 civils ont été tués ou blessés en Afghanistan, selon la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan. Il s’agit du plus grand nombre de victimes enregistré en un seul mois cette année, et du chiffre le plus élevé enregistré depuis mai 2017.