Communiqué de presse

Afghanistan. Nouvelle politique en faveur des personnes déplacées : une bouée de sauvetage pour plus d’un demi-million d’Afghans

La nouvelle politique afghane d’aide aux plus de 600 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont beaucoup sont au bord de la famine et s’entassent dans des logements de fortune, est une mesure cruciale, a déclaré Amnesty International. L’organisation prévient néanmoins que, pour réussir, cette politique doit bénéficier d’un soutien politique et financier durable.

Le 11 février 2014, le gouvernement afghan doit lancer sa nouvelle politique nationale destinée à répondre à l’urgence des besoins humanitaires et relatifs aux droits humains des personnes déplacées à l’intérieur du pays, parmi lesquelles plus de 100 000 ont fui le conflit pendant la seule année 2013.

« Une meilleure protection des déplacés d’Afghanistan, dont beaucoup vivent dans des conditions extrêmement difficiles, était attendue depuis longtemps. Nous félicitons le gouvernement d’avoir enfin mis en place cette politique essentielle », a déclaré Horia Mosadiq, chercheuse d’Amnesty International spécialiste de l’Afghanistan.

« Cette politique en faveur des personnes déplacées pourrait améliorer considérablement la vie des plus d’un demi-million de personnes déplacées, à condition qu’elle bénéficie d’un soutien politique et financier durable. Elle doit être plus qu’une simple promesse sur le papier – nous serons attentifs à ce que le gouvernement mettra réellement en œuvre au cours de l’année à venir. »

La politique en faveur des personnes déplacées, élaborée par le ministère des Réfugiés et du Rapatriement avec l’aide des Nations unies, était en projet depuis plusieurs années. Elle contient de nombreuses mesures innovantes qui pourraient améliorer considérablement la vie des Afghans déplacés, en particulier des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Elle prévoit notamment d’aider les personnes déplacées à s’intégrer dans leurs nouvelles communautés et de les protéger contre les expulsions forcées de leurs nouveaux logements. Autre point essentiel, elle reconnaît les personnes déplacées conformément à la définition qui figure dans le droit international, ce qui devrait permettre à des centaines de milliers de personnes supplémentaires de bénéficier de l’aide dont elles ont désespérément besoin.

« Nous sommes ravis que beaucoup de nos recommandations aient été suivies », a déclaré Horia Mosadiq.

« Toutefois, pour que cette politique ait de réelles chances de succès, il est indispensable de mettre en place une coordination efficace entre le gouvernement, les ONG, les organismes internationaux et les donateurs. Les Afghans qui ont été contraints de fuir leurs maisons méritent mieux que la misère. »

Amnesty International demande aussi qu’il soit prévu une surveillance indépendante de l’application de cette politique, et notamment qu’il soit rendu compte publiquement des difficultés persistantes.

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