Réagissant au rapport publié par la MANUA :
« Le rapport de la MANUA sur les victimes civiles en Afghanistan est extrêmement inquiétant. Il fait état de 10 993 victimes civiles, dont 3 804 morts et 7 189 blessés. Le nombre terrifiant de civils tués et blessés en Afghanistan souligne une fois de plus qu’il est nécessaire de mettre en place un accès à la justice et à des réparations pour les victimes, et de créer un environnement où l’obligation de rendre des comptes est respectée, » a déclaré Samira Hamidi, chargée de campagne sur l’Asie du Sud à Amnesty International.
« L’augmentation du nombre de victimes civiles a été attribuée aux attaques perpétrées par des éléments antigouvernementaux (EAG) tels que les talibans, Daesh/État islamique dans la province de Khorasan (EIK) et aussi par des forces progouvernementales. Selon ce rapport, « le nombre de victimes civiles en 2018 est le plus élevé jamais enregistré en raison des attentats-suicides et des bombardements aériens. »
« Les femmes et les enfants continuent de payer le prix fort, car ce sont eux qui souffrent le plus de ces violences ; 927 enfants ont été tués en 2018, un chiffre sans précédent et extrêmement inquiétant, a déclaré Samira Hamidi.
« Les autorités en Afghanistan doivent garantir le respect des droits des victimes de ces attaques lors de toute négociation de paix, ce qui comprend leur participation et leur consultation durant ce processus. Toutes les parties au conflit doivent immédiatement mettre fin aux attaques visant des civils et accorder la priorité aux mesures permettant de protéger les civils et les biens de caractère civil lors des combats. »