« Durant la présidence de Jacob Zuma, l’Afrique du Sud a été le théâtre de graves violations des droits humains. Son successeur devra faire tout ce qui est en son pouvoir pour que l’État y remédie de manière prioritaire » a déclaré Shenilla Mohamed, directrice d’Amnesty International Afrique du Sud .
« Sous la présidence de Jacob Zuma, les victimes de violations des droits humains n’ont pas eu accès à la justice. Par exemple, presque six ans après que 34 mineurs en grève à Marikana ont été tués par la police, justice n’a toujours pas été rendue aux victimes ni à leurs familles ».
« Par ailleurs, les actes d’intimidation à l’égard des journalistes indépendants qui dénoncent la corruption et la " captation de l’État " se sont multipliés sous la présidence de Jacob Zuma. Les journalistes qui se sont mobilisés pour l’intégrité éditoriale de la Compagnie sud-africaine de télédiffusion, le diffuseur public, ont également été harcelés et intimidés ».
« Avec un nouveau président, le gouvernement dirigé par l’ANC a une occasion en or de faire barrage de manière décisive et transparente aux violations des droits humains, y compris à celles commises pendant la présidence de Jacob Zuma. »
Complément d’information
Jacob Zuma a été élu président de l’Afrique du Sud en 2009, sous la bannière du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC). Son second mandat de cinq ans, débuté en mai 2014, devait se poursuivre jusqu’en 2019, année d’élection d’un nouveau président.
En 2012, 34 mineurs grévistes ont été tués à Marikana – et au moins 70 autres blessés – par des membres de la police sud-africaine au cours d’une grève minière.