Le gouvernement doit respecter la Constitution sud-africaine, la législation nationale et les instruments et les normes régionales et internationales relatives aux droits humains afin de promouvoir et protéger les droits des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants en Afrique du Sud.
« Les réfugiés, les demandeurs d’asile et les migrants qui vivent en Afrique du Sud sont souvent en butte au harcèlement, à la violence xénophobe et à la haine en raison de leur nationalité, de leur statut vis-à-vis de la loi, de leur milieu culturel et ethnique, sans que les responsables présumés ne soient inquiétéss, a déclaré Shenilla Mohamed, directrice d’Amnesty International Afrique du Sud.
« Alors que nous célébrons la Journée internationale des droits de l’homme et la Journée internationale des migrants, nous attirons l’attention sur le calvaire des plus marginalisés, notamment les femmes et les enfants réfugiés, demandeurs d’asile et migrants, ainsi que les réfugiés, demandeurs d’asile et migrants présentant une non-conformité de genre, qui subissent des violences disproportionnées. Nous appelons les autorités à garantir leurs droits à la sécurité, à la protection, à l’égalité et leur droit de vivre sans être soumis à des violences. »
« La Constitution sud-africaine énonce clairement le droit à la liberté de mouvement et à la sécurité de tous les citoyens, et l’Afrique du Sud a un rôle majeur à jouer dans la région s’agissant de faire respecter les droits des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants, car elle préside actuellement la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et est un membre légitime de l’Union africaine.
« Le gouvernement sud-africain doit s’engager à déférer à la justice les auteurs de violences xénophobes et à créer un espace de dialogue et de coopération avec les institutions du Chapitre 9, les organismes de l’ONU, la société civile et les communautés de réfugiés et de migrants afin de promouvoir la diversité, l’égalité des droits et la justice pour tous, la cohésion sociale et la paix », a déclaré Thifulufheli Sinthumule, responsable des activités de plaidoyer au CoRMSA.
Complément d’information
Dans le monde entier, les 10 et 18 décembre sont reconnus comme des Journées internationales par l’ONU : le 10 décembre est la Journée internationale des droits de l’homme et le 18 décembre la Journée internationale des migrants.
Journée internationale des droits de l’homme : c’est le jour où, en 1948, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme. La Déclaration définit les valeurs universelles et une norme commune de réalisation pour tous les peuples et toutes les nations. Elle établit que tous les êtres humains sont égaux en dignité et en valeur.
Journée internationale des migrants : elle est célébrée le 18 décembre, journée choisie par l’Assemblée générale des Nations unies le 4 décembre 2000. Le 18 décembre 1990, l’Assemblée générale a adopté la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.
Pour célébrer ce mois de décembre, le Consortium pour les réfugiés et les migrants en Afrique du Sud, en partenariat avec le Groupe de travail sur la migration forcée, accueillera un événement international de l’ONU qui se déroulera comme suit :
Date : Vendredi 8 décembre 2017
Heure : de 9 h à 13 h
Lieu : Cathédrale du Christ-Roi – Small Hall, 186 Nugget Street, Berea, Johannesbourg
Cet événement réunira des demandeurs d’asile, des réfugiés, des migrants et des habitants, et des représentants de la communauté internationale, notamment de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du HCR en Afrique du Sud, ainsi que des représentants des ministères des Affaires intérieures, de l’Éducation primaire et de la Santé, des institutions du Chapitre 9 et des organisations de la société civile représentant et travaillant sur la protection et la promotion des droits des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants en Afrique du Sud et dans le monde.
Parmi les intervenants citons des représentants du ministère des Affaires intérieures, de la Commission sud-africaine des droits humains, de la municipalité de Johannesbourg, d’Avocats pour les droits humains, du CoRMSA et d’Amnesty International Afrique du Sud.