« Les autorités mexicaines doivent absolument éviter de détenir les enfants et de séparer les familles. En outre, elles doivent répondre aux besoins humanitaires urgents, éviter de recourir à la force à tout prix et identifier ceux qui fuient la violence et ont besoin d’une protection internationale », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International.
Des milliers de citoyens du Honduras et d’Amérique centrale formant une caravane ont commencé à traverser le pont qui sépare le Guatemala du Mexique, le 19 octobre. Plusieurs personnes ont été blessées durant cette traversée et la police fédérale a brièvement utilisé des gaz lacrymogènes. Des milliers de personnes ont passé la nuit sur le pont, sans abri, nourriture ni protection adéquats. Plusieurs migrants ont été transférés vers un centre de détention de la ville de Tapachula, d’où partent régulièrement les bus transportant des personnes expulsées.
« Renvoyer des personnes qui craignent pour leur vie du fait de violences ou de persécutions au Honduras serait une violation du droit international. Le gouvernement mexicain devrait placer les droits humains des membres de la caravane au cœur de sa réponse, au lieu de laisser les pressions exercées par le gouvernement américain de Donald Trump le détourner de ses obligations internationales », a déclaré Erika Guevara-Rosas.
Amnesty International a récemment publié un rapport qui a conclu que parmi le groupe de personnes détenues par les services mexicains de l’immigration qu’Amnesty International a interrogées, 75 % n’ont pas été informées de leur droit de demander l’asile au Mexique.
En outre, les autorités guatémaltèques et honduriennes, en réaction à un afflux toujours croissant, empêchent les gens de traverser la frontière.
« Les gouvernements du Guatemala et du Honduras doivent garantir le droit à la liberté de mouvement au lieu de privilégier une réponse policière et le recours à la force, et veiller à protéger et aider ces personnes comme il se doit. »
L’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme énonce : « Toute personne est libre de quitter n’importe quel pays, y compris le sien. »