Amériques : Les États peuvent marquer l’histoire en signant un traité régional relatif à l’environnement

Les gouvernements d’Amérique latine et des Caraïbes peuvent marquer l’histoire et fixer de nouvelles normes en matière de protection de l’environnement et des droits humains en signant l’Accord d’Escazú lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York le 27 septembre, a déclaré Amnesty International le 27 août dans une lettre ouverte conjointe signée par plus de 200 ONG et remise aux chefs d’État des 33 pays de la région.

« Les États d’Amérique latine et des Caraïbes ont l’occasion de marquer l’histoire et de devenir des modèles mondiaux en matière de protection des droits humains et de l’environnement  », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.

« En signant l’Accord d’Escazú, les gouvernements peuvent faire savoir clairement à leurs citoyens et à la communauté internationale qu’ils sont déterminés à veiller à la survie et au bien-être des générations actuelles et à venir, ce qui passe par la protection de l’environnement.  »

Dans cette lettre ouverte, les ONG appellent les gouvernements à signer l’accord et à prendre ensuite rapidement des mesures pour le mettre en œuvre dans leurs pays respectifs. La lettre a été signée par plus de 200 organisations nationales, régionales et internationales travaillant en Amérique latine et dans les Caraïbes sur des sujets tels que les droits humains, l’environnement, le développement et la démocratie, dont Oxfam, Greenpeace, Human Rights Watch, Global Witness, l’Institut des ressources mondiales, Article 19, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme et WWF Colombie.

Adopté à San José, au Costa Rica, par des représentants de 24 pays le 4 mars 2018, l’Accord d’Escazú serait le premier accord contraignant dans la région à instaurer des protections en matière de droits à l’accès à l’information, à la participation publique et à l’accès à la justice en ce qui concerne les questions environnementales, et à consacrer la protection des défenseur-e-s des droits humains travaillant sur des questions environnementales.

« La ratification et la mise en œuvre efficace de l’Accord d’Escazú permettraient de contribuer à veiller à ce que les personnes qui défendent l’environnement dans la région la plus dangereuse du monde pour les militants en faveur de l’environnement soient en sécurité et bien informées. Cela permettrait de garantir que la voix de chacun soit entendue lorsque des décisions qui affectent l’environnement sont prises », a déclaré Erika Guevara-Rosas.

Les 33 États de l’Amérique latine et des Caraïbes ont la possibilité de signer l’accord au siège de l’ONU à New York, à partir du 27 septembre 2018. Pour qu’il entre en vigueur, au moins 11 pays doivent le signer et le ratifier avant le 27 septembre 2020.

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