Dans la lettre envoyée aux autorités des États membres, Amnesty reconnaît les efforts consentis par l’organisation multilatérale pour financer son système interaméricain de protection des droits humains, mais elle exprime également sa préoccupation sur les positions de certains États membres qui semblent ignorer les principes d’indépendance et d’autonomie des organes qui composent ce système, sur la grave situation des droits humains qui a cours dans de nombreux pays de la région, et sur le silence du Secrétariat général de l’OEA concernant ces deux situations.
« Après analyse minutieuse des positions officielles en matière de droits humains du Secrétariat général de l’OEA, contenues dans les communiqués de presse publics, Amnesty International déplore l’absence de dénonciation des graves violations des droits humains qui ont eu lieu dans le cadre des manifestations récentes en Bolivie, au Chili, en Haïti et au Honduras. Nous exhortons les États membres à mettre les questions de droits humains au cœur de leurs priorités lors de cette élection », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice pour les Amériques d’Amnesty International.
« Le Secrétariat général de l’OEA doit jouer un rôle fondamental dans la promotion des droits humains de toutes les personnes vivant sur le continent, au travers de la protection de son propre système interaméricain. »