Le 24 novembre, Natalia Dulnyeva a donné une interview à Radio Svoboda, au cours de laquelle elle a exprimé un certain nombre d’avis concernant la condamnation et la détention de Ioulia Timochenko, qu’elle a présentés comme étant ceux d’Amnesty International.
Amnesty International tient à souligner que les avis de Natalia Dulnyeva ne correspondent pas à ceux de l’organisation et qu’elle n’est pas habilitée à parler en son nom.
Au moment de la condamnation de Ioulia Timochenko, Amnesty International a indiqué qu’à son avis, les actes dont elle avait été reconnue coupable ne correspondaient pas à une infraction prévue par la loi et que son procès était motivé par des considérations politiques. L’organisation a donc demandé l’abandon des poursuites, l’annulation de sa condamnation et la libération de Ioulia Timochenko, ce qu’elle continue de faire. Cependant, elle ne considérait et ne considère toujours pas cette femme comme une prisonnière d’opinion, détenue uniquement pour avoir exprimé ses convictions.
En ce qui concerne ses conditions de détention, Amnesty International demande qu’elle bénéficie de tous les soins médicaux dont elle pourrait avoir besoin, conformément aux normes internationales qui doivent être appliquées pour tous les détenus. L’organisation croit savoir que Ioulia Timochenko a été conduite à l’hôpital pour qu’un diagnostic soit établi quant aux douleurs dorsales dont elle se plaint et qu’elle est actuellement soignée en prison. Par conséquent, elle ne considère pas que les conditions de détention de cette femme s’apparentent à un traitement cruel, inhumain ou dégradant au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Les demandes de commentaires à l’intention d’Amnesty International doivent être adressées soit à la directrice d’Amnesty International Ukraine, Tetanya Mazur, soit au Service de presse du Secrétariat international d’Amnesty International à Londres.