Amnesty International demande instamment au gouvernement de faire une demande d’assistance aux Nations unies pour les enquêtes concernant les crimes de guerre

Annonce à l’attention des médias

Bulletin n° : 11/007/2008

S’adressant à la société civile à Dacca ce mardi 8 janvier, Irene Khan, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré que les atteintes aux droits humains perpétrées durant la guerre de libération de 1971 devaient faire l’objet d’enquêtes.

Irene Khan a exhorté le gouvernement de transition à demander l’aide des Nations unies pour la mise en place de procédures conformes au droit international et le déroulement de l’enquête. Elle a ajouté que le gouvernement pouvait être assuré de recevoir un avis indépendant et impartial, basé sur l’expérience des trente-trois commissions déjà mises en place ailleurs dans le monde.

« Il y a aujourd’hui un mouvement mondial de lutte contre l’impunité, tout comme il y a un mouvement mondial de lutte contre la faim », a déclaré Irene Khan, se référant aux progrès constatés en la matière sur l’ensemble du continent américain, en Afrique et en Asie.

Lors d’une rencontre avec le conseiller aux Affaires étrangères, la délégation d’Amnesty International a appelé le gouvernement de transition à respecter ses obligations internationales en matière de respect des droits humains, sans dérogation possible au titre de l’état d’urgence, conformément au Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel le Bangladesh est État partie. Saluant la décision de créer une Commission nationale des droits humains, Irene Khan a appelé le gouvernement à mettre en place un organisme fort et efficace.

Un peu plus tard dans la journée, la secrétaire générale d’Amnesty International a prononcé un discours à l’occasion d’un séminaire sur Les droits humains par delà les déceptions engendrées par la démocratie.

Elle a redit le fort consensus existant parmi les Bangladais rencontrés par la délégation cette semaine, en faveur d’un gouvernement démocratique formé à l’issue d’élections libres et équitables d’ici novembre 2008. Irene Khan a cependant reconnu que les disparités croissantes, la marginalisation et la pauvreté avaient été sources de déceptions par rapport à la démocratie. Elle a également souligné l’impact négatif pour les droits humains des stratégies anti-terroristes adoptées par les gouvernements occidentaux.

Reconnaissant qu’une société civile dynamique et des médias indépendants sont des caractéristiques essentielles de la démocratie, Irene Khan a exhorté le gouvernement de transition à assouplir certaines restrictions imposées au titre de l’état d’urgence en matière de droits humains. Elle a appelé le gouvernement à respecter les principes du droit lors des poursuites engagées contre des dirigeants politiques.

« La démocratie n’est pas seulement affaire de politique et de dirigeants politiques. Pour qu’une vraie démocratie existe, il faut comprendre la relation citoyen-État, a déclaré Irene Khan, le citoyen ayant des droits et l’État des devoirs ».

« Les gens ordinaires peuvent être à l’origine de changements extraordinaires. Ce sont eux qui feront changer le monde au vingt-et-unième siècle, a-t-elle déclaré, la démocratie est l’expression explicite du pouvoir des peuples. »

Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d’Amnesty International à Londres, au +44 20 7413 5566
Amnesty International, 1 Easton St., Londres WC1X 0DW. web : http://www.amnesty.org

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