Amnesty International demande l’instauration d’une trêve dans la bande de Gaza

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Amnesty International a exhorté ce mardi 6 janvier le Conseil de sécurité des Nations unies à demander à Israël, au Hamas et aux autres groupes armés palestiniens de respecter immédiatement une trêve dans la bande de Gaza pour permettre la livraison de l’aide humanitaire dont la population civile a désespérément besoin, ainsi que l’évacuation des blessés et la recherche d’un refuge sûr pour les civils voulant fuir la zone de conflit.

« Les civils de la bande Gaza sont confrontés à une véritable catastrophe humanitaire et ont besoin immédiatement d’un répit », a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« De toute évidence, les parties en conflit ne respectent pas le droit international humanitaire, et la population civile de Gaza en paie lourdement le prix. »

« Onze jours après le début du conflit et alors que le nombre de victimes civiles ne cesse de croître dans la bande de Gaza, les appels en faveur d’un cessez-le-feu n’ont été entendus ni par Israël ni par le Hamas, a ajouté Malcolm Smart. Une trêve humanitaire immédiate est donc urgente pour protéger la population civile. Les combats doivent cesser pendant une période suffisamment longue pour que l’aide humanitaire puisse parvenir là où elle est nécessaire et que ceux qui veulent partir puissent être évacués. »

« Une pause immédiate dans les hostilités permettra au moins que l’aide la plus élémentaire atteigne les civils qui en ont le plus besoin, que les blessés soient évacués et soignés et les morts, enterrés. Cela permettra également aux civils pris au piège d’aller chercher refuge en dehors de la bande de Gaza, avec l’aide éventuelle des États voisins ; des réparations urgentes pourront être faites sur les infrastructures essentielles, et le personnel des organisations humanitaires pourra procéder à des opérations de protection et d’assistance dans de meilleures conditions de sécurité. »

Amnesty International a demandé à maintes reprises à Israël, au Hamas et aux autres groupes armés palestiniens de mettre fin aux attaques contre les civils et aux autres violations du droit international humanitaire, et de permettre le passage de l’aide humanitaire. L’organisation a également appelé le Conseil de sécurité des Nations unies et la communauté internationale à faire en sorte que le droit international soit respecté.

Cependant, les civils, et plus particulièrement le million et demi de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza, continuent d’être pris pour cibles et de souffrir de manière disproportionnée dans ce conflit.

Complément d’information

Plus de 500 Palestiniens, dont une centaine de civils non armés, ont été tués depuis le 27 décembre 2008. De nombreux enfants figurent parmi les victimes. Environ 2 000 Palestiniens ont été blessés. L’armée israélienne continue de procéder à des frappes aériennes qui n’épargnent pas les civils. Les tirs d’artillerie – dont la précision est incertaine et qui ne devraient, par conséquent, jamais être utilisés dans des zones densément peuplées – alourdissent le bilan de civils blessés et tués. L’offensive terrestre des forces israéliennes dans la bande de Gaza (lancée le 3 janvier) porte les combats jusque dans les zones résidentielles. Le partage par l’armée israélienne de la bande de Gaza en trois zones aggrave en outre la crise humanitaire.

Le Hamas et les autres groupes armés palestiniens ont procédé à des centaines de tirs de roquettes sur des villes du sud d’Israël, en violation du droit international humanitaire. Ces tirs ont fait trois morts parmi les civils israéliens.

L’offensive terrestre lancée le 3 janvier par Israël dans la bande de Gaza accroît les risques pour la population civile.

Même si les combats se poursuivent, Israël se doit aux termes du droit international humanitaire de permettre que l’aide humanitaire parvienne aux civils et ce, immédiatement. Au lieu de cela, et en violation de ses obligations en tant que puissance occupante, Israël a bloqué l’approvisionnement en médicaments, en nourriture, en combustible et en électricité.

La bande de Gaza connaît une pénurie préoccupante de denrées alimentaires, de médicaments et de produits de première nécessité. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), les hôpitaux fonctionnent désormais uniquement grâce à des groupes électrogènes peu fiables, qui ne peuvent être réparés en raison des restrictions imposées par Israël sur la livraison de pièces détachées. Les combats ont empêché les ambulanciers de répondre à plusieurs appels urgents, entraînant des décès qui auraient pu être évités.

Les bombardements ont endommagé plusieurs installations d’approvisionnement en eau, privant d’eau potable les habitants de certaines zones de la bande de Gaza. Les réparations qui auraient dû être faites n’ont pas pu être réalisées en raison des bombardements. Le manque d’approvisionnement en eau potable est désastreux pour l’avenir.

FIN

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