C’est avec une grande tristesse qu’Amnesty International a appris la disparition de Kader Asmal, décédé le 22 juin 2011. Tout au long de sa vie d’homme politique, d’universitaire, de juriste et de militant, Kader Asmal est resté profondément attaché à la promotion et à la protection des droits humains. De ses années d’exil consacrées à la lutte contre l’apartheid à sa décision, en 2008, de démissionner de son siège de député aux couleurs du Congrès national africain (ANC) et jusqu’à son dernier jour, il a été porté par ses convictions et son engagement en faveur du respect du droit à la dignité et à l’égalité de ses compatriotes sud-africains et du reste de l’humanité.
Ces dernières années, il s’est battu avec une vigueur inébranlable pour protéger les valeurs et les droits inscrits dans la Constitution sud-africaine, qu’il avait participé activement à élaborer. Son long combat contre l’autoritarisme et la répression s’est récemment traduit par son implication dans la campagne de lutte contre le projet de loi sur la protection de l’information et contre les effets de celui-ci sur le droit à la liberté d’opinion et d’expression.
« Kader Asmal a travaillé toute sa vie à faire respecter le caractère universel et indivisible des droits humains, a déclaré le secrétaire général d’Amnesty International, Salil Shetty. Il était une voix de la conscience pour les militants. Bien qu’il ait été de nombreuses années un membre engagé de l’ANC œuvrant à la libération et à la transformation de l’Afrique du Sud, il n’avait pas peur d’élever la voix quand il avait le sentiment que les institutions de l’État manquaient à leurs engagements envers le pays. »
Amnesty International est reconnaissante à Kader Asmal du soutien qu’il a manifesté au fil des années à son action militante en faveur de la défense des droits humains. Au nom de nos plus de trois millions de membres à travers le monde, nous présentons nos sincères condoléances à sa famille, ses collègues et ses amis.