Amnesty International salue la décision du Conseil des droits de l’homme des Nations unies d’organiser un débat consacré aux droits fondamentaux des victimes du terrorisme. Une réunion-débat s’est tenue le 1er juin au Conseil à Genève (Suisse). Amnesty International espère que les discussions vont marquer une avancée supplémentaire vers un plus grand respect des droits fondamentaux des victimes du terrorisme et d’autres violences commises par des groupes armés. Un représentant de la campagne d’Amnesty International Pas de sécurité sans droits humains était présent à Genève pour participer aux débats.
L’un des principaux objectifs de la campagne est d’obtenir que les droits fondamentaux de ces victimes, en particulier le droit à la justice, à la réparation et à la vérité, soient mieux reconnus, respectés et appliqués.
Parmi les normes internationales relatives aux droits des victimes en général figurent notamment la Déclaration des principes fondamentaux de justice relatifs aux victimes de la criminalité et aux victimes d’abus de pouvoir (Nations unies, 1985) et les Principes fondamentaux et directives concernant le droit à un recours et à réparation des victimes de violations flagrantes du droit international des droits de l’homme et de violations graves du droit international humanitaire (Nations unies, 2005).
En 2008, le secrétaire général de l’ONU a organisé un symposium sur le soutien aux victimes du terrorisme. Les participants ont formulé des recommandations en vue d’assurer une meilleure protection des droits fondamentaux des victimes du terrorisme aux niveaux national et international. Le Conseil de l’Europe a adopté en 2005 les Lignes directrices sur la protection des victimes d’actes terroristes, qui s’appliquent au niveau régional.
Dans un rapport publié en 2008, Security and Human Rights : Counter-Terrorism and the United Nations, Amnesty International a demandé aux États et aux organismes intergouvernementaux d’adopter des lignes directrices en vue de permettre le respect des droits des victimes dans un cadre garantissant la protection des droits fondamentaux de toutes les personnes. L’organisation proposait comme base de départ une série de principes élaborés à partir des normes existantes.
La pleine application de ces normes serait une avancée décisive vers un meilleur respect des droits fondamentaux des victimes du terrorisme et d’autres violences commises par des groupes armés.
Dans cette perspective, Amnesty International travaille à la mise en place d’une campagne de solidarité avec les victimes et les proches de victimes. L’organisation va défendre publiquement leur droit de bénéficier d’un recours effectif et de toutes les réparations pour les dommages subis. Il peut s’agir par exemple de les faire participer à des enquêtes et des procès, de leur verser une compensation financière appropriée et de leur octroyer toute autre aide leur permettant de reconstruire leur vie, dans toute la mesure du possible au vu des conséquences dévastatrices. Parallèlement, nous allons poursuivre notre travail entamé depuis longtemps en vue d’obtenir que les groupes armés mettent un terme à toutes les attaques contre des civils et à toutes celles qui frappent de manière aveugle les cibles civiles et les cibles militaires, et que les gouvernements mènent des enquêtes exhaustives sur ces attaques et traduisent devant les tribunaux les responsables présumés de ces actes, pour qu’ils soient jugés selon des procédures équitables.
Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter au document d’Amnesty International Security and Human Rights : Counter-Terrorism and the United Nations http://www.amnesty.org/en/library/info/IOR40/019/2008/en.