Amnesty International et l’UNESCO s’associent pour la liberté d’expression

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La liberté d’expression est menacée à travers le monde et des mesures urgentes doivent être prises pour protéger ce droit humain qui est essentiel pour toute personne, ont déclaré Amnesty International et l’UNESCO le 31 mars 2022 en annonçant un nouveau partenariat d’une durée de huit mois.

« Le processus de l’EPU est unique. C’est le seul mécanisme qui fait participer tous les États membres des Nations unies à un examen de leur bilan en matière de droits humains. Le partenariat de l’UNESCO avec Amnesty International vise à garantir que les organisations de la société civile possèdent les outils nécessaires pour contribuer à l’EPU, notamment sous la forme de recommandations aux États », a déclaré Tawfik Jelassi, sous-directeur général pour la communication et l’information à l’UNESCO.

Ce projet renforcera la liberté d’expression au sein du mécanisme de l’EPU, dans le cadre duquel tous les États membres des Nations unies sont soumis tous les cinq ans à un examen de leur bilan en matière de droits humains par les autres États membres. Il permettra d’utiliser davantage ce mécanisme pour promouvoir également la sécurité des journalistes et l’accès à l’information.

« Le processus de l’EPU est unique. C’est le seul mécanisme qui fait participer tous les États membres des Nations unies à un examen de leur bilan en matière de droits humains »

« À une époque marquée par les attaques répétées contre les organes et les procédures de l’ONU chargés des droits humains, l’EPU reste l’un des rares mécanismes qui permettent encore un suivi efficace ainsi que l’élaboration de recommandations pour une plus grande protection des droits humains.

Un tel mécanisme pourrait être utilisé plus efficacement pour apporter le respect et la protection de la liberté d’expression », a déclaré Agnès Callamard, la secrétaire générale d’Amnesty International.
Le partenariat fournira des outils aux organisations de la société civile du monde entier pour les aider à participer plus concrètement à l’EPU, qui entame son quatrième cycle cette année. Grâce à lui, elles pourront mettre en avant les préoccupations relatives à la liberté d’expression dans leur contribution à l’EPU et suivre la mise en œuvre des engagements en la matière au niveau local.

« En permettant aux organisations de la société civile d’utiliser plus efficacement l’EPU pour garantir la protection de la liberté d’expression et du droit à la liberté de réunion pacifique, nous renforcerons aussi celle du droit de manifester pacifiquement, qui est également gravement menacé dans de nombreuses parties du monde », a déclaré Agnès Callamard.

Parmi les outils mis à disposition figureront des orientations pour participer à l’EPU durant toutes ses étapes et des conseils sur les raisons et les manières d’intégrer les questions de liberté d’expression dans le travail de plaidoyer. Ils comportent en outre un tutoriel vidéo et une fiche d’information afin d’aider à l’élaboration de recommandations précises et mesurables – dont l’application est bien plus facile à surveiller et qui contribuent à assurer le respect de l’obligation de rendre des comptes. Ces éléments seront disponibles dans les six langues officielles des Nations unies.

« En faisant intervenir toutes les parties prenantes, le processus de l’EPU favorise le multilatéralisme et permet que les voix des organisations de la société civile ne soient pas seulement entendues mais amplifiées »

« En faisant intervenir toutes les parties prenantes, le processus de l’EPU favorise le multilatéralisme et permet que les voix des organisations de la société civile ne soient pas seulement entendues mais amplifiées », a déclaré Tawfik Jelassi.

Les points de vue d’organisations de la société civile du monde entier éclaireront la coopération. Des témoignages d’utilisation de l’EPU lors du précédent cycle sont actuellement collectés et analysés. Les outils seront présentés à un groupe pilote d’organisations de la société civile et de membres du personnel d’Amnesty International via une série de webinaires pour recueillir leurs avis.

Le kit d’outils final sera diffusé largement aux organisations de la société civile par le biais des réseaux d’Amnesty International et de l’UNESCO, et son utilisation sera encouragée tout au long du quatrième cycle de l’EPU afin de renforcer l’attention portée à la liberté d’expression en tant qu’élément essentiel pour les droits humains et le développement durable.

Ce projet est financé par le Programme multidonateurs pour la liberté d’expression et la sécurité des journalistes de l’UNESCO.

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