Après que la Cour fédérale malaisienne s’est prononcée mercredi 14 décembre sur le recours final formé par l’ancien dirigeant d’opposition Anwar Ibrahim contre sa condamnation récente à cinq ans de prison pour « sodomie », Josef Benedict, directeur adjoint pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique à Amnesty International, a déclaré :
« La décision de prolonger l’incarcération d’Anwar Ibrahim est le dernier coup porté à sa quête de liberté, et soulève des questions sur l’indépendance de la justice malaisienne face aux ingérences politiques.
« Les persécutions motivées par des considérations politiques dont est victime Anwar Ibrahim, qui a été déclaré coupable d’accusations de "sodomie" forgées de toutes pièces, s’inscrivent dans une politique de répression plus large menée par le gouvernement malaisien dans le but d’étouffer à tout prix la critique et l’opposition.
« Anwar Ibrahim est un prisonnier d’opinion, détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits à la liberté d’expression et d’association. Il doit donc être libéré immédiatement et sans condition. »
Les lois érigeant en infraction les actes sexuels entre adultes consentants sont contraires au droit international en matière de droits humains. Amnesty International demande l’abrogation de la loi malaisienne sur la « sodomie ».