Communiqué de presse

D’anciens responsables des services de renseignements italiens ont été condamnés dans l’affaire Abu Omar

La cour d’appel de Milan a statué que deux anciens hauts responsables des services secrets italiens ainsi que trois agents étaient impliqués dans l’enlèvement du ressortissant égyptien Abu Omar.

Les deux hauts responsables ont été condamnés à 10 et neuf ans d’emprisonnement, et une peine de six ans d’emprisonnement a été infligée à chacun des trois agents. Les cinq hommes ont été condamnés collectivement à payer un million d’euros de dédommagements à Abu Omar et 500 000 euros à son épouse.

Abu Omar, ressortissant égyptien qui résidait en Italie, avait été enlevé dans une rue de Milan en février 2003 avant d’être transféré illégalement par l’Agence centrale du renseignement (CIA), de l’Italie vers l’Égypte, où il a été détenu au secret et aurait été torturé. Son enlèvement en Italie s’est poursuivi par une disparition forcée.

« Les secrets d’État ne devrait jamais être invoqués pour décharger les gouvernements, et en particulier leurs responsables des renseignements, de leur responsabilité en cas de graves violations des droits humains telles que celles-ci », a déclaré Julia Hall, spécialiste du contre-terrorisme en lien avec les droits humains à Amnesty International.

« Si un appel est de nouveau interjeté, la justice italienne devra faire savoir sans équivoque que lorsqu’une personne - membre ou non des services secrets – commet des violations des droits humain, un gouvernement ne peut la protéger en proclamant que des révélations mettraient la sécurité du pays en danger. »

« Dans cette affaire, l’enlèvement suivi de la « restitution » et de la disparition forcée d’Abu Omar constituaient des crimes et non des secrets relevant de la sûreté de l’État, et ceux qui en sont responsables doivent être jugés. »

Le 1er février 2013, la Cour d’appel de Milan avait condamné trois anciens responsables de la CIA pour l’enlèvement d’Abu Omar.

Toutes les infos
Toutes les actions

L’avortement est un droit. Parlementaires, changez la loi !

L’avortement est un droit humain et un soin de santé essentiel pour toute personne pouvant être enceinte. Ceci sonne comme une évidence ? Et bien, ce n’est pourtant pas encore une réalité en (…)

2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit