« Les forces de sécurité arméniennes ne doivent pas répéter les erreurs qui ont été commises lors des précédentes manifestations, durant lesquelles des manifestants pacifiques ont été arrêtés et maltraités uniquement parce qu’ils avaient exercé leurs droits et critiqué haut et fort le gouvernement. Ceux qui descendent dans la rue à Erevan doivent pouvoir exercer leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique, a déclaré Levan Asatiani, chargé de campagne sur le Caucase du Sud à Amnesty International, qui observe le déroulement des manifestations depuis la capitale du pays.
« Ceux qui descendent dans la rue à Erevan doivent pouvoir exercer leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique »
« La police a certes la responsabilité de veiller au maintien de l’ordre public, mais en cas d’abus commis par des manifestants elle doit réagir en respectant le principe de proportionnalité. Il est indiscutable que ceux qui restent pacifiques ne doivent pas faire l’objet d’une arrestation ou de violences. Les autorités doivent également veiller à ce que toute allégation de mauvais traitements commis par la police donne lieu dans les meilleurs délais à une enquête digne de ce nom. »
Des manifestants qui ont participé à des mouvements de protestation pacifiques au début du mois ont dit à Amnesty International qu’ils avaient été frappés et arrêtés de façon arbitraire par la police, ce qui visait à les sanctionner pour leur dissidence.
Complément d’information
L’opposition en Arménie a appelé ses partisans à reprendre les manifestations le 25 avril à la suite de l’échec des négociations avec le Parti républicain, au pouvoir, portant sur une passation de pouvoir. Des milliers de personnes ont répondu à l’appel du chef de l’opposition, Nikol Pashinyan, et se sont rassemblées place de la République, à Erevan.
Selon des observateurs des médias, des unités spéciales de la police ont été déployées dans le centre de la capitale arménienne.