L’arrestation de neuf militants pro-démocratie à Hong Kong est le dernier événement en date témoignant de la détermination des autorités à punir ceux qui expriment un point de vue différent du leur sur le futur statut politique de la ville, a déclaré Amnesty International.
La police a arrêté ces neuf personnes engagées dans le mouvement en faveur de la démocratie à Hong Kong jeudi 27 avril dans la matinée. Elles auraient été inculpées de trouble à l’ordre public et de réunion illégale pour avoir participé, en novembre dernier, à une manifestation essentiellement pacifique contre une décision du gouvernement central concernant la Loi fondamentale de Hong Kong.
« Derrière l’utilisation répétée de charges formulées en des termes vagues contre des figures centrales du mouvement pro-démocratie à Hong Kong, on sent une campagne de représailles orchestrée par les autorités pour punir les partisans de la démocratie à Hong Kong », a déclaré Mabel Au, directrice d’Amnesty International Hong Kong.
« Les autorités de Hong Kong devraient protéger la liberté d’expression et de réunion pacifique, mais il semble qu’elles soient déterminées à intimider les personnes qui les remettent en cause. Les arrestations et les poursuites visant à dissuader les gens de participer à des manifestations pacifiques doivent cesser. »
Les personnes appréhendées jeudi 27 avril sont les suivantes : Avery Ng Man-yuen, Dickson Chau Ka-faat, Chan Man-wai, Sammy Ip, Lo Tak-cheong, Cheng Pui-lun, Derek Lam Shun-hin, Ivan Lam Long-yin et Chow Shu-wing.
Ces arrestations surviennent un jour après que deux anciens députés indépendantistes, qui avaient été démis de leurs fonctions, eurent été arrêtés dans la matinée et inculpés de « réunion illégale », au motif qu’ils avaient tenté de forcer le passage pour participer à une réunion du Parlement de Hong Kong en novembre 2016.