Arrestations de Ratko Mladic et Goran Hadzic

Ratko Mladi ?

A la veille de son 50ème anniversaire, Amnesty International se félicite de l’arrestation de Ratko Mladic, soupçonné de crimes de guerre. Cette arrestation constitue une étape essentielle vers une justice internationale efficace, a déclaré Amnesty International jeudi 26 mai au moment où l’ancien général bosno-serbe était envoyé en avion à La Haye pour y être jugé pour génocide.
Ratko Mladi ? a été mis en accusation par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie en 1995, notamment pour le rôle qu’il est soupçonné d’avoir joué dans le massacre d’environ 8 000 hommes et adolescents à Srebrenica.
Il est également accusé d’avoir une part de responsabilité dans les bombardements et les tirs isolés des forces bosno-serbes qui ont blessé et tué des milliers de civils dans la ville de Sarajevo.
Les autres chefs d’accusation à l’encontre de Ratko Mladi ? incluent complicité de génocide ; persécutions ; extermination et meurtre ; déplacement forcé et actes inhumains ; actes de terreur illégaux à l’encontre de civils ; meurtre ; traitements cruels ; attaques contre des civils et prises d’otages.

Ratko Mladi ? a été arrêté dans la province de Voïvodine, dans le nord de la Serbie, jeudi à l’aube


« L’arrestation de Ratko Mladi ? fait franchir un grand pas en avant à la recherche de justice pour les victimes des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide perpétrés en Bosnie-Herzégovine
, a déclaré Sian Jones, spécialiste de la Serbie à Amnesty International. Les autorités serbes doivent maintenant s’occuper de l’arrestation de Goran Hadzi ?, dernier suspect mis en accusation par le Tribunal qui soit toujours en fuite. »
L’ancien dirigeant serbe de Croatie Goran Hadzi ? est accusé d’avoir commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre dans une région de Croatie, la Slavonie orientale. Il est en fuite et se trouverait soit en Serbie, soit en Bosnie-Herzégovine.

« Maintenant que le Tribunal a presque terminé sa mission, les juridictions nationales concernées doivent aussi se rappeler qu’il leur incombe de poursuivre les personnes soupçonnées de crimes de guerre », a-t-elle ajouté.

« Ces autorités doivent déployer beaucoup plus d’efforts pour veiller à ce que toutes les victimes des crimes terribles commis par toutes les parties au conflit aient accès à la justice.  »

La progression des enquêtes et poursuites relatives aux crimes de guerre que la Serbie a engagées au niveau national est toujours gênée par le manque de soutien politique et le financement insuffisant dont bénéficient la chambre spéciale chargée des crimes de guerre au sein du tribunal de district de Belgrade et le Bureau du procureur chargé des crimes de guerre.

«  À l’heure où le Tribunal se prépare à parachever sa mission, le Conseil de sécurité des Nations unies doit également veiller à ce qu’il dispose du temps et des ressources nécessaires pour mener le procès de Ratko Mladi ? conformément aux normes les plus hautes de la justice internationale », a conclu Sian Jones.

Ratko Mladi ? a été mis en accusation par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie en 1995, notamment pour le rôle qu’il est soupçonné d’avoir joué dans le massacre d’environ 8 000 hommes et adolescents à Srebrenica.

Il est également accusé d’avoir une part de responsabilité dans les bombardements et les tirs isolés des forces bosno-serbes qui ont blessé et tué des milliers de civils dans la ville de Sarajevo.

Les autres chefs d’accusation à l’encontre de Ratko Mladi ? incluent complicité de génocide ; persécutions ; extermination et meurtre ; déplacement forcé et actes inhumains ; actes de terreur illégaux à l’encontre de civils ; meurtre ; traitements cruels ; attaques contre des civils et prises d’otages.

Goran Hadzic

En réaction à l’arrestation mercredi 20 juillet en Serbie de Goran Hadzic, dernier suspect recherché par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre en Slavonie orientale (Croatie), le responsable des recherches sur la Serbie à Amnesty International, Sian Jones, a déclaré :

« Grâce à cette arrestation, qui n’a que trop tardé, les victimes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Croatie pourront enfin obtenir justice. »

Goran Hadzic, ancien « président » de la république auto proclamée de Krajina, est accusé d’être responsable du meurtre, de l’emprisonnement et de l’asservissement au travail forcé de civils croates et d’autres non-Serbes. Inculpé en 2004, il s’était réfugié depuis lors dans la clandestinité.

L’arrestation de Goran Hadzic intervient deux mois après celle de l’ancien général bosno-serbe Ratko Mladic.

« Le Conseil de sécurité doit veiller à ce que le Tribunal dispose du temps et des ressources nécessaires pour juger Goran Hadzic et Ratko Mladic dans le respect des normes les plus strictes en matière de justice internationale. »

« Cette arrestation met en relief la nécessité pour les autorités des pays de l’ex-Yougoslavie d’enquêter sur les personnes soupçonnées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide et, lorsqu’il existe suffisamment de preuves recevables, d’engager des poursuites à leur encontre. Il y a des dizaines de milliers de tels suspects qui n’ont fait l’objet d’aucune enquête à ce jour. »

« Les autorités nationales doivent faire montre de volonté politique et de persévérance. La communauté internationale a la responsabilité, quant à elle, de vérifier que la justice de chacun de ces pays poursuit bien les auteurs des crimes odieux commis par toutes les parties au conflit, et de fournir une aide financière ou autre quand cela est nécessaire. »

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