« Le monde suivra de près la déclaration publique par les États membres de l’ONU de leurs positions sur l’avenir de la planète. Il est évident qu’un environnement sain est un prérequis pour jouir de tous les autres droits humains – comment la liberté et l’égalité pourraient-elles subsister lorsque le monde dans lequel nous vivons sera brûlé, englouti et toxique, a déclaré Chiara Liguori, chercheuse et conseillère sur la Justice climatique à Amnesty International.
« Les feux de forêt, les sècheresses et les inondations qui provoquent actuellement des révoltes et des souffrances dans le monde entier ne sont qu’un avant-goût de la dystopie à laquelle nous attendre si nous ne changeons pas de cap. Amnesty International engage tous les États à démontrer qu’ils sont déterminés à protéger l’environnement et à respecter l’ensemble des droits fondamentaux en apportant leur soutien à cette résolution à l’Assemblée générale des Nations unies.
« Les États qui projettent de s’y opposer doivent être conscients qu’ils s’apprêtent à perdre définitivement leur crédibilité et leur autorité sur les questions liées au climat. Ceux qui se livrent à des tentatives d’édulcoration du texte de la résolution risquent également de se retrouver du mauvais côté de l’histoire. »
La résolution est soutenue par de nombreuses agences de l’ONU, organisations de la société civile et organisations représentant des populations autochtones. Il est encourageant de constater que des dizaines d’États ont déjà témoigné leur soutien en la coparrainant officiellement.
En 2021, les 47 membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont adopté une résolution similaire reconnaissant le droit à un environnement propre, sain, sûr et durable comme un droit humain universel. Ce fut un tournant qui a donné un énorme coup de fouet au moral des militant·e·s du climat dans le monde entier. Affirmer ce droit à l’Assemblée générale – un organe qui représente les 193 États membres des Nations unies – démontrerait qu’il existe une volonté politique claire et généralisée de protéger les droits humains face aux catastrophes environnementales.
« Une résolution de l’Assemblée générale mettrait la pression sur ces États qui n’ont pas encore reconnu le droit à un environnement sain dans leur législation nationale et les inciterait à le faire, a déclaré Chiara Liguori.
« Elle donnerait aussi un nouvel outil aux défenseur·e·s de l’environnement qui œuvrent sans relâche pour protéger les populations des impacts de la destruction environnementale. »