Communiqué de presse

Attaques contre des journalistes au Pakistan : faits et chiffres

Nombre total d’entretiens avec des journalistes et d’autres employés des médias : plus de 100.

Selon les recherches effectuées par Amnesty International, 34 journalistes au moins pourraient avoir été tués pour avoir exercé leur profession depuis le rétablissement d’un gouvernement démocratiquement élu en mars 2008.

Les meurtriers ont été condamnés dans un seul cas – celui du correspondant de Geo TV, Wali Khan Babar, tué en 2011 – et même dans ce cas l’équité du procès a été source de profonde préoccupation.

Depuis que le Premier ministre Nawaz Sharif a formé le gouvernement le 5 juin 2013, au moins huit journalistes ont été tués dans tout le pays pour des motifs directement liés à l’exercice de leur profession. Cinq d’entre eux ont été tués en 2014.

Sur les 34 homicides recensés depuis 2008, neuf ont eu lieu dans le nord-ouest du Pakistan (Zones tribales sous administration fédérale [FATA] et province de Khyber Pakhtunkhwa) ;

13 homicides ont eu lieu au Baloutchistan, dont six à Khuzdar, la deuxième ville de la province.

Amnesty International a enquêté sur 74 cas pour le présent rapport ; les responsables ont été condamnés dans deux cas seulement : ceux de Wali Khan Babar et de Daniel Pearl, journaliste qui travaillait pour le Wall Street Journal et qui a été tué en 2002.

La police ou d’autres autorités ont mené une enquête initiale dans 36 de ces 74 cas. Les victimes ou leur famille ont bénéficié d’une protection, reçu une indemnisation ou une autre aide de l’État dans un petit nombre de cas seulement.

Nombre total d’incidents sur lesquels Amnesty International a enquêté : 74 *
Nombre de ces faits ayant fait l’objet d’une enquête de la police ou d’autres autorités étatiques : 37
Nombre de faits dans lesquels les auteurs présumés ont fait l’objet de poursuites judiciaires  : 6
Nombre de condamnations des responsables de ces faits : 2 (Daniel Pearl et Wali Khan Babar)

* À des fins statistiques nous prenons en compte les faits plutôt que le nombre de cas individuels, un journaliste pouvant être la cible de faits multiples de harcèlement ou d’agression, etc., à différents moments et imputables à différents individus.

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