« Cinq ans après la tragédie qui a frappé Bruxelles et la Belgique, comme nous l’avons fait dans nos recommandations adressées au nouveau gouvernement, nous souhaitons mettre une nouvelle fois en évidence la nécessité, notamment, de mettre en place des mécanismes qui assurent une indemnisation rapide aux victimes et leurs familles, ainsi que des procédures simples et faciles d’accès », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
Cette attention particulière aux victimes et à leurs familles doit par ailleurs se retrouver dans la préparation et le déroulement du procès relatif aux attentats du 22 mars. Amnesty International insiste pour que les avis de ces dernières soient sollicités sur tous les aspects du procès, à chaque étape, et qu’il soit tenu compte de leurs demandes. Les victimes et leurs familles devront également être dûment informées de toutes les décisions qui seront prises et qui les concernent.
Les commémorations des attentats de Bruxelles sont également l’occasion pour l’organisation de défense des droits humains de mettre l’accent sur la nécessité d’assurer une supervision rigoureuse et systématique des politiques de lutte contre le terrorisme et la « radicalisation ».
« Ce travail d’évaluation et de suivi, essentiel, doit être notamment mené par le Parlement et l’Institut fédéral pour la protection et la promotion des droits humains. En plus d’offrir une vue plus claire sur l’efficacité des lois, mesures et pratiques relatives à la lutte antiterroriste, cette démarche permettra de déterminer si les obligations de la Belgique en matière de respect des droits humains sont bien respectées, explique encore Philippe Hensmans. Il est de la responsabilité de nos autorités de tout mettre en œuvre pour protéger l’ensemble des droits humains de la population face à la menace terroriste, dont bien entendu le droit à la vie. »