« La mort violente de Vidadi Isgandarli doit donner lieu à une enquête efficace dans les meilleurs délais. Nous demandons aux autorités françaises d’envisager tous les motifs possibles de son meurtre, notamment ses critiques à l’égard du président et du gouvernement azerbaïdjanais, qui étaient à l’origine de son exil. Ce crime odieux doit être traité en urgence, et toutes les personnes dont la responsabilité pénale serait engagée doivent être traduites en justice dans le cadre de procès équitables, a déclaré Natalia Nozadze, spécialiste du Caucase du Sud à Amnesty International.
« C’est la deuxième fois en quelques années qu’un Azerbaïdjanais vivant en exil en France est victime d’une agression au couteau. Le gouvernement français doit veiller à ce que les personnes en danger qui sollicitent une protection internationale en France soient véritablement protégées. Le monde doit savoir qui est responsable de ces attaques contre des émigrés azerbaïdjanais sur le sol français et quelles sont les mesures prises pour éviter que cela se reproduise. »
Complément d’information
Vidadi Isgandarli, défenseur des droits humains connu pour ses critiques ouvertes à l’égard du gouvernement azerbaïdjanais et du président Ilham Aliev, a été attaqué dans son appartement à Mulhouse, en France, le 29 septembre, et a succombé à ses blessures à l’hôpital deux jours plus tard. Il avait été violemment agressé et avait reçu plus de 20 coups de couteau.
En mars 2021, Mahammad Mirzali, blogueur et figure de l’opposition en Azerbaïdjan, a été poignardé 16 fois à Nantes, en France, mais a survécu. Les autorités françaises ont ouvert une enquête qui a conduit à l’arrestation de six suspects. Le commanditaire de l’attaque n’a pas été identifié. Mahammad Mirzali est placé depuis lors sous un régime de protection.