BANGLADESH : Amnesty International demande l’ouverture d’une enquête indépendante

Index AI : ASA 13/016/02

Depuis le 17 octobre, au moins douze personnes sont mortes en détention alors qu’elles se trouvaient aux mains de l’armée. Amnesty International a demandé au gouvernement du Bangladesh d’enquêter sur ces décès.

« Une enquête impartiale doit être entreprise dans les meilleurs délais par un organisme indépendant », a déclaré Amnesty International.

« Toutes les conclusions de cette enquête devront être rendues publiques et tous les responsables de la mort des détenus et des mauvais traitements dont ils ont été victimes, devront être déférés à la justice », a ajouté l’organisation de défense des droits humains.

Complément d’information
Près de deux semaines après le lancement, le 17 octobre, de l’opération de lutte contre la criminalité intitulée Cœur pur, le gouvernement bangladais a reconnu que 12 personnes étaient mortes en détention dans les locaux de l’armée et a promis d’enquêter sur ces affaires.

Les soldats qui effectuent des raids à travers le pays auraient placé près de 3 500 personnes en détention et récupéré plus de 500 armes. Les autorités bangladaises ont déclaré qu’elles avaient déployé l’armée afin de restaurer la loi et l’ordre, car une vague de criminalité avait déferlé sur le pays depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement de la bégum Khaleda Zia en octobre 2001.

Des membres de divers partis politiques, dont le Bangladesh Nationalist Party (BNP, Parti nationaliste du Bangladesh) et le principal parti d’opposition, la Awami League (Ligue Awami), comptent parmi les détenus. Deux anciens ministres et dirigeants de la Ligue Awami, Saber Hossain Chowdhury et Sheikh Fazul Karim Selim, ont notamment été incarcérés. Amnesty International a déjà exprimé au gouvernement son inquiétude concernant leur détention.

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