Bangladesh, le nouveau gouvernement intérimaire doit accorder la priorité aux droits humains

La formation d’une gouvernement intérimaire a été annoncé à la suite de la démission de la Première ministre Sheikh Hasina dans le contexte des grandes manifestations qui secouent le Bangladesh

« L’ordre du jour du futur gouvernement intérimaire doit commencer par garantir la protection des droits à la vie, à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique, et trouver les moyens de désamorcer de possibles nouvelles violences. Toutes les mesures proposées pour sortir de ce chapitre meurtrier de l’histoire du Bangladesh doivent se fonder sur les principes de justice, de responsabilisation et de non-répétition, a déclaré Smriti Singh, directrice régionale pour l’Asie du Sud à Amnesty International.

« Les violations des droits humains qui ont fait au cours des trois dernières semaines plus de 300 morts et des milliers de blessés, ainsi que les arrestations arbitraires, doivent faire l’objet d’enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes. Nous demandons une nouvelle fois la tenue d’une enquête indépendante et impartiale dans les meilleurs délais sur les décès et les blessures découlant des manifestations. Les responsables doivent rendre des comptes et les victimes doivent recevoir des réparations complètes de la part de l’État, dont des mesures d’indemnisation, de réadaptation, et des garanties de non-répétition.

« Le nouveau gouvernement intérimaire au Bangladesh devra saisir cette occasion importante de faire preuve de solidarité avec sa population et de protéger les plus vulnérables, et ne pas répéter les erreurs du passé. »

Complément d’information

Les manifestant·e·s étudiants ont appelé tous les Bangladais·e·s à se joindre à « une longue marche vers Dacca » [1] le lundi 5 août 2024. Alors que des milliers de personnes entraient dans la capitale, la Première ministre Sheikh Hasina a démissionné et fui le pays ; l’armée a annoncé des mesures visant à mettre en place un gouvernement intérimaire [2].

Dimanche 4 août fut l’une des journées les plus violentes en termes d’affrontements depuis que les manifestations ont éclaté au début du mois dernier. Selon certaines informations, 99 personnes ont été tuées [3], tandis que des maisons de fonctionnaires, des bureaux de la Ligue Awami [4], des lieux religieux [5] de la communauté hindoue minoritaire et des postes de police ont été attaqués dans plusieurs districts.

Auparavant, Amnesty International avait appelé à la fin des violences et publié une série de vidéos présentant des preuves de l’utilisation illégale d’armes meurtrières et à létalité réduite contre des manifestants étudiants.

Toutes les infos
Toutes les actions

L’avortement est un droit. Parlementaires, changez la loi !

L’avortement est un droit humain et un soin de santé essentiel pour toute personne pouvant être enceinte. Ceci sonne comme une évidence ? Et bien, ce n’est pourtant pas encore une réalité en (…)

2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit