Bangladesh, la signature de la Convention sur les disparitions forcées est une première étape bienvenue

Le 29 août, Muhammad Yunus, à la tête du gouvernement intérimaire du Bangladesh, a signé la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées

« La signature de la Convention internationale sur les disparitions forcées est une première étape bienvenue sur la longue route menant à la vérité, à la justice et à des réparations pour les victimes et leurs proches au Bangladesh. Les disparitions forcées comptent parmi les violations des droits humains les plus cruelles et les plus déshumanisantes qui ont déchiré des familles dans le pays, a déclaré Smriti Singh, directrice régionale pour l’Asie du Sud à Amnesty International.

« Le gouvernement intérimaire va maintenant devoir œuvrer de manière proactive à la pleine mise en œuvre de la Convention en la ratifiant et en promulguant une législation nationale solide reconnaissant le caractère continu de ce crime et prenant en compte les cas de disparitions forcées survenus avant sa promulgation. Il doit également permettre au Comité des Nations unies sur les disparitions forcées de recevoir et examiner des communications au nom des victimes, conformément à l’article 31 de la Convention des Nations unies.

« La commission d’enquête créée cette semaine doit disposer des ressources et des équipements adéquats pour mener des enquêtes approfondies, transparentes et efficaces sur tous les cas de disparition forcée signalés dans le pays. Son mandat doit être étendu aux cas de disparition forcée survenus avant 2010. La commission doit travailler de manière inclusive et transparente, et intégrer la participation de la société civile et des associations de victimes. Elle doit veiller à ce que les auteurs présumés de crimes de droit international soient traduits en justice dans le cadre d’un procès équitable et sans recours à la peine de mort.

« Ces prochaines étapes sont importantes pour rétablir et renforcer la confiance des victimes et de leurs proches dans le système. »

Complément d’information

Selon l’ONG bangladaise Odhikar, entre 2009 et juin 2024, au moins 708 cas de disparition forcée ont été signalés [1].

À la suite de la démission de la Première ministre Sheikh Hasina début août, au moins trois personnes « disparues » qui étaient détenues dans des prisons secrètes dans le pays ont été libérées [2] : Michael Chakma [3], Abdullahil Aman Azmi et Ahmad Bin Quasem.

Le 29 août, le nouveau gouvernement intérimaire a annoncé la création d’une commission d’enquête composée de cinq membres et chargée d’enquêter sur les informations faisant état de disparitions forcées survenues entre janvier 2010 et août 2024 [4].

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