Bélarus, les autorités doivent révéler où se trouvent des dirigeants syndicaux arrêtés

syndicalistes arrêtés

Amnesty réagit à l’arrestation le 20 avril au soir de 16 dirigeant·e·s syndicalistes indépendants, dont au moins sept sont détenus au secret dans un lieu non divulgué.

« Les autorités bélarussiennes doivent immédiatement révéler où se trouvent sept leaders syndicalistes arrêtés dans la soirée du mardi 19 avril. À moins qu’il n’y ait des éléments de preuve attestant qu’ils ont commis des infractions dûment reconnues par le droit international, ils doivent être libérés immédiatement et sans condition. Il est grand temps que les autorités cessent de réprimer la dissidence pacifique.

« En interpellant ces dirigeants syndicaux, les autorités bélarussiennes poursuivent leur stratégie visant à réduire en cendres la société civile du pays. Les syndicats indépendants ont déjà été pris pour cibles lors de la violente répression de l’État contre le mouvement de protestation qui a éclaté à la suite de l’élection présidentielle contestée de 2020. Le militantisme civique et la défense des droits des travailleurs doivent être salués, et non criminalisés », a déclaré Marie Struthers, directrice pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale à Amnesty International.

Complément d’information

Les 18 et 19 avril, les services de sécurité bélarussiens ont perquisitionné les bureaux et les domiciles de dirigeants syndicaux indépendants, qui travaillent tous pour le Congrès des syndicats démocratiques du Bélarus.

Seize personnes – Yana Malash, Vital Chychmarau, Hanna Dus, Alyaksandr Bukhvastau, Vasil Berasneu, Henadz Fyadynich, Alyaksandr Yarashuk, Siarhei Antusevich, Mikalai Sharakh, Alyaskandr Yeudakimchyk, Iryna But-Husaim, Mikhail Hromau, Vadzim Payvin, Yury Beliakou, Dmitry Baradko et Ihar Lednik – ont été arrêtées. Selon l’organisation de défense des droits humains Viasna, quatre personnes sont actuellement détenues au centre de détention provisoire du KGB ; il a été confirmé que cinq autres sont détenues, sans aucun autre détail. On ignore toujours ce qu’il est advenu de sept d’entre elles.

Le 11 avril, le Syndicat bélarussien des travailleurs de la radio et de l’industrie électronique (REP), indépendant, a été arbitrairement déclaré « groupe extrémiste » par les autorités, avant d’être interdit.

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