Bélarus, Les charges visant Marfa Rabkova doivent être abandonnées

Marfa Rabkova Bélarus

Marfa Rabkova, défenseure des droits humains et coordonnatrice du bénévolat au sein de l’ONG Viasna, est sous le coup de nouveaux chefs d’accusation pour 11 infractions pénales liées à la « mise en danger de la sécurité nationale », pour lesquelles elle encourt jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.

« Le cas de Marfa Rabkova est emblématique de la situation effroyable à laquelle sont confrontés les défenseur·e·s des droits humains et la société civile en général au Bélarus. Ces 18 derniers mois, le gouvernement d’Alexandre Loukachenko a, de fait, mis hors-la-loi toute la communauté de défense des droits humains du pays, emprisonnant des dizaines de militant·e·s des droits humains sur des accusations fallacieuses, fermant une multitude d’ONG et plaçant en détention arbitraire des centaines de manifestant·e·s pacifiques, a déclaré Marie Struthers, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

« Victime d’une attaque fondée sur des accusations manifestement sans fondement et motivées par des considérations politiques, Marfa Rabkova encourt jusqu’à 20 ans de prison alors qu’elle n’a fait que défendre les droits humains. Toutefois, en raison du secret qui entoure les poursuites la concernant, nous ne saurons peut-être jamais dans le détail de quoi elle est officiellement accusée.

« Marfa Rabkova encourt jusqu’à 20 ans de prison alors qu’elle n’a fait que défendre les droits humains »

« Les autorités bélarussiennes doivent libérer immédiatement et sans condition non seulement Marfa Rabkova, mais aussi tous ses collègues de Viasna qui ont été arrêtés, ainsi que les autres militant·e·s qui sont maintenus en détention arbitraire dans le pays. La persécution implacable des groupes de la société civile au Bélarus doit cesser. »

Complément d’information

D’après une lettre que Marfa Rabkova a envoyée à sa famille depuis sa cellule, les autorités bélarussiennes l’accusent, entre autres, de gestion d’une organisation criminelle, d’incitation à la discorde sociale, de destruction délibérée de biens et d’appels à mener des actions visant à porter atteinte à la sécurité nationale.

Marfa Rabkova a été arrêtée le 17 septembre 2020, en même temps que son mari, Vadzim Zharomski. Elle est en détention provisoire depuis son arrestation.

« Les autorités bélarussiennes doivent libérer immédiatement et sans condition non seulement Marfa Rabkova, mais aussi tous ses collègues de Viasna qui ont été arrêtés »

Sept autres membres de Viasna ont aussi été arrêtés sur des accusations formulées en des termes vagues. Deux d’entre eux ont été condamnés à des peines d’emprisonnement à l’issue de procès à huis clos.

Fondée en 1996, Viasna est une organisation de défense des droits humains de premier plan au Bélarus. Elle recueille des informations sur les violations des droits humains qui ont été commises à la suite de l’élection présidentielle controversée d’août 2020. Les autorités lui ont retiré son agrément en 2003.

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