« Les personnes qui suivent les événements au Bélarus se souviennent bien des leçons de 2010, lorsque des centaines de manifestant·e·s ont été dispersés violemment dans la nuit de l’élection présidentielle, et que plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont été jetés en prison de manière arbitraire. L’usage de la force contre des personnes qui manifestent pacifiquement est absolument inacceptable », a déclaré Marie Struthers, directrice du programme Europe de l’Est et Asie centrale à Amnesty International.
« Ces derniers jours, le président Alexandre Loukachenko a clairement menacé de recourir aux forces de police, voire à l’armée, pour disperser d’éventuelles manifestations. Les autorités du Bélarus devraient savoir que nous observons avec attention ce qui se passe dans le pays, et que le monde entier en fait de même. Nous ne resterons pas silencieux et nous ne garderons pas les bras croisés si les autorités recourent à la violence contre des manifestant·e·s pacifiques. Tôt ou tard, les responsables devront rendre des comptes. »
Complément d’information
Des centaines de militant·e·s pacifiques, de journalistes et de passants ont été arrêtés arbitrairement par des responsables de l’application des lois sur la base d’accusations forgées de toutes pièces depuis le début de la campagne électorale. Ces personnes doivent être libérées immédiatement et recevoir des réparations pour les violations des droits humains qu’elles ont subies.
Tous les prisonniers et prisonnières d’opinion, notamment les militants politiques Viktar Babaryka et Syarhei Tsihanouski, qui ont été empêchés de se présenter à l’élection présidentielle et arrêtés pour des motifs à caractère politique, doivent être libérés immédiatement et sans conditions.