« Au cours du week-end, les forces de sécurité sous commandement du président Alexandre Loukachenko ont intensifié les mesures de représailles contre la dissidence pacifique et fait monter d’un cran la crise des droits humains au Bélarus : des vidéos terribles montrent des policiers antiémeutes frapper des manifestant·e·s non armés et des policiers pousser de force des personnes âgées dans des fourgons, a déclaré Marie Struthers, directrice du programme Europe de l’Est et Asie centrale à Amnesty International.
« Ces actes viennent étoffer le dossier déjà épais des violations des droits humains imputables au gouvernement, qui englobe l’usage illégal de la force, les arrestations arbitraires massives et la torture et les mauvais traitements infligés à ceux qui s’opposent au gouvernement d’Alexandre Loukachenko. Des centaines de personnes arrêtées encourent jusqu’à 15 jours de détention administrative, une peine qui peut s’appliquer plusieurs fois pour constituer un emprisonnement de longue durée visant à faire taire et intimider les personnes concernées.
« Au cours du week-end, les forces de sécurité sous commandement du président Alexandre Loukachenko ont intensifié les mesures de représailles contre la dissidence pacifique et fait monter d’un cran la crise des droits humains au Bélarus : des vidéos terribles montrent des policiers antiémeutes frapper des manifestant·e·s non armés et des policiers pousser de force des personnes âgées dans des fourgons. »
« Des centaines de milliers de sympathisant·e·s d’Amnesty International du monde entier demandent que les autorités bélarussiennes cessent de réprimer la population et respectent enfin les droits humains. En tant que mouvement mondial, nous veillerons à ce que ceux qui bafouent les droits humains des manifestant·e·s pacifiques ou en donnent l’ordre aient un jour à répondre de leurs actes devant une cour de justice. »
Complément d’information
D’après l’organisation de défense des droits humains Viasna, les forces de sécurité ont interpellé au moins 1 053 personnes au cours du week-end à Minsk et dans diverses villes du Bélarus, alors que les manifestant·e·s étaient descendus dans les rues pour le 14e dimanche consécutif. Au moins neuf journalistes ont été arrêtés alors qu’ils couvraient les évènements, selon l’Association des journalistes du Bélarus.
À Minsk, la police a empêché la formation d’une seule colonne, séparant les manifestant·e·s en plusieurs groupes qu’elle a activement pourchassés. Les arrestations se sont poursuivies à Minsk jusque dans la soirée, après la fin des manifestations. Selon des témoins et des vidéos, la police a fait un usage indiscriminé de la force et a frappé indifféremment manifestant·e·s et passant·e·s.