Belgique : Des militants d’Amnesty ont marché contre la séparation et la détention des familles aux USA

Ce samedi 7 juillet, quelques jours avant la venue de Donald Trump à Bruxelles pour le Sommet de l’OTAN, des militants d’Amnesty International ont pris part en famille à la grande marche citoyenne « Make peace great again » afin de protester contre la séparation et la détention des familles en quête d’asile aux États-Unis.

Ils ont défilé vêtus de blanc et portant des peluches pour symboliser l’innocence et l’enfance détruites des enfants emprisonnés avec leur famille dans des centres fermés américains.

« Avec cette marche, nous voulons rappeler à l’administration Trump que nous ne tolérons pas sa politique migratoire inhumaine. Bien que le décret signé par le président a mis fin à la séparation des familles, le problème n’est en rien résolu. Aucun projet de réunification des familles déjà séparées n’est à l’ordre du jour et l’ordre donné d’emprisonner les enfants avec leurs parents au lieu de les séparer ne fait que remplacer une mesure punitive traumatisante par une autre, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

«  Ces migrants ne sont pas des criminels, mais des êtres humains fragilisés, fuyant de terribles violences dans leur pays d’origine et qui veulent simplement élever leurs enfants dans un cadre sûr. »

Amnesty International via une pétition appelle les autorités américaines à mettre fin à la détention des familles en quête d’asile, à libérer immédiatement les enfants et les parents en détention et à réunir le plus rapidement possible, les familles qui ont été séparées et ainsi préserver l’unité familiale conformément aux normes internationales.

Complément d’information

Le président Donald Trump a signé le 20 juin un décret imposant la détention des enfants avec leurs parents dans des centres de détention des services de l’immigration le temps que leurs demandes d’asile soient traitées. Afin d’appliquer ce décret, qui entre en contradiction avec le droit fédéral américain, le gouvernement tente d’obtenir une dérogation de l’arrêt Flores, une décision de justice ordonnant que les mineurs placés en détention soient libérés sans délai, au maximum sous 20 jours.

Le Département de la sécurité du territoire a depuis publié une série de déclarations indiquant clairement que les séparations de familles pourraient continuer dans un avenir prévisible, y compris pendant que des personnes attendent l’issue de leur procédure de demande d’asile.

Alors que l’administration Trump n’a annoncé officiellement la séparation de familles comme mesure dissuasive au titre de la « politique de tolérance zéro pour les entrées illégales sur le territoire » que le 6 avril 2018, Amnesty International a constaté que cette pratique était utilisée au moins depuis la prise de fonctions du gouvernement, y compris à l’encontre de personnes qui se présentaient à des points d’entrée du pays pour exercer leur droit de solliciter l’asile.

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