Amnesty International souscrit aux recommandations de la Rapporteuse spéciale et espère que le gouvernement saisira cette occasion pour mieux faire correspondre sa politique antiterroriste aux droits humains.
« La Belgique a reçu à l’issue de cette visite des compliments, mais elle s’est aussi fait taper sur les doigts, ce qui est en accord avec nos propres conclusions », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. « La Rapporteuse spéciale souligne, à juste titre, que les victimes d’actes terroristes ne sont toujours pas traitées comme elles le devraient. Les victimes ont droit à un traitement, une aide et une orientation dignes ainsi qu’à une indemnisation beaucoup plus rapide. À ce stade, il reste encore du travail à faire. »
« Les conditions de détention des prisonniers radicalisés sont également particulièrement préoccupantes. Enfin, à l’instar d’Amnesty, la Rapporteuse spéciale estime qu’une meilleure surveillance quant à la façon dont les nombreuses mesures sont mises en œuvre est nécessaire. C’est actuellement un problème car on ne sait pas vraiment si les mesures fonctionnent, si elles sont nécessaires et si elles sont menées dans le respect des droits humains. »