« Le verdict de culpabilité rendu à l’unanimité par la Cour pénale internationale (CPI) lundi 21 mars contre Jean-Pierre Bemba est un tournant historique dans la lutte en faveur de la justice et de l’obligation de rendre des comptes pour les victimes de violences sexuelles en République centrafricaine et dans le monde, a déclaré Samira Daoud, directrice adjointe pour la région de l’Afrique de l’Ouest et centrale à Amnesty International.
« C’est la première fois que la CPI condamne quelqu’un pour le viol utilisé comme arme de guerre, et la première fois qu’elle prononce une condamnation fondée sur le principe de la responsabilité du commandant.
« Cette décision de justice adresse un message clair : l’impunité pour violences sexuelles en tant qu’arme de guerre ne sera pas tolérée. Elle souligne également que les commandants militaires et les responsables politiques doivent prendre toutes les mesures nécessaires afin d’empêcher leurs subordonnés de commettre des actes odieux et qu’ils seront tenus de rendre des comptes s’ils ne le font pas. »